Alors que l’échiquier politique béninois se prépare pour l’échéance présidentielle de 2026, un phénomène bien connu refait surface : la transhumance politique. En fin de mandat ou en perte de vitesse, de nombreux politiciens cherchent à se repositionner. Ce phénomène, devenu une constante dans la sphère politique du Bénin, interroge sur l’authenticité des engagements des acteurs et leur fidélité aux idéaux qu’ils ont défendus jusque-là.
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Un bon homme politique doit faire preuve de cohérence, de vision et de fidélité envers ses principes et ceux de son parti. Son engagement ne devrait pas être motivé par des intérêts personnels, mais par la défense de l’intérêt général. Pourtant, ce que l’on observe sur le terrain au Bénin, c’est une multiplication des alliances dictées par des calculs stratégiques ou une adaptation politique, souvent orientées vers la recherche d’une protection ou d’une place dans la future gouvernance.
Avec la fin du second mandat du président en exercice, plusieurs figures politiques amorcent déjà des ralliements vers de nouvelles formations, anticipant les recompositions à venir. Ces mouvements, parfois sans explication claire, traduisent une flexibilité qui, au lieu d’enrichir le débat politique, érode la confiance des citoyens dans leurs représentants. En témoigne l’évolution récente de plusieurs personnalités de premier plan, passées d’un camp à l’autre en l’espace de quelques années, sans justification idéologique marquée.
Les Béninois, de plus en plus attentifs à ces mutations, aspirent à une classe politique plus intègre et dévouée. Dans ce contexte, la capacité des leaders à incarner une politique de conviction plutôt que d’opportunité sera déterminante pour l’avenir politique du pays.
Wilfrid K.