La Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF), célébrée le 6 février, a été marquée par une initiative phare de la RIFEN à Lille(France). Présidée par Madame Ongong Boulou Evelyne, cette rencontre a réuni des experts, des militants, des professionnels de la santé et des survivantes pour dénoncer cette pratique violente et encourager une prise de conscience collective. Les échanges ont porté sur les diverses formes de violences traditionnelles et leurs impacts physiques, psychologiques et sociaux.
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L’événement a été marqué par le témoignage poignant de Yankimadji Rassembaye, originaire du Tchad, qui a échappé à l’excision grâce à l’intervention d’un tiers sensibilisé. Ce récit illustre combien l’éducation et la mobilisation peuvent protéger les filles des pratiques nuisibles présentées comme des rites de passage essentiels dans certaines cultures. Le témoignage bouleversant de Dame Oumou Diallo a également laissé l’auditoire sans voix, témoignant de la profondeur des traumatismes liés à ces violences.
Madame Isabelle Gillette Faye a mis en lumière d’autres formes de violences liées aux traditions, telles que le repassage des seins, l’étirement des lèvres ou encore les mariages précoces. Elle a également abordé les violences familiales pouvant conduire à des féminicides. Ces pratiques, bien qu’encore répandues, doivent être vigoureusement combattues par une combinaison de lois, d’éducation et de soutien communautaire.
Parmi les experts présents, le Dr Declas a souligné les conséquences médicales graves et souvent irréversibles des MGF, tandis que Sophie Catteau, psychologue, a insisté sur l’importance de briser le silence. Elle a encouragé les femmes touchées à entreprendre une psychothérapie pour leur reconstruction. « Les femmes doivent s’autoriser à parler, à prendre soin d’elles et à réfléchir à l’impact de ces violences sur leur vie », a-t-elle affirmé.
En plus des panels et discussions, l’initiative de la RIFEN a été l’occasion de déconstruire les idées reçues qui perpétuent ces pratiques. L’événement a permis d’identifier des stratégies efficaces pour prévenir ces violences, notamment par des campagnes de sensibilisation ciblées et l’implication des communautés concernées.
La présidente de la RIFEN, Madame Ongong Boulou Evelyne, a rappelé que l’éradication des mutilations génitales féminines est un travail de longue haleine nécessitant une collaboration internationale et un soutien local soutenu. Elle a exprimé sa gratitude envers tous les participants pour leur engagement et leur détermination à faire avancer cette cause essentielle.
La lutte contre les MGF ne peut se résumer à des sanctions légales. Elle exige une action multidimensionnelle combinant l’éducation, la mobilisation sociale et l’accompagnement des survivantes. Les témoignages et discussions partagés lors de cet événement montrent qu’avec une sensibilisation constante et une volonté collective, il est possible de mettre fin à ces pratiques. Chaque initiative compte dans ce combat pour les droits humains et la dignité des filles et des femmes.
La rédaction
