Le professeur Kithure Kindiki, âgé de 52 ans, a été nommé vice-président du Kenya par le président William Ruto, seulement 24 heures après la destitution de son prédécesseur, Rigathi Gachagoua. Ce dernier a été démis de ses fonctions par le Sénat en raison de multiples accusations de corruption et d’abus de pouvoir, mettant fin à plusieurs mois de tensions au sommet de l’État kényan.
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L’annonce de la nomination de Kindiki a été faite dans la matinée de vendredi par Moses Wetangula, le président de l’Assemblée nationale. Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, où les différends entre le président Ruto et son ancien vice-président Gachagoua avaient suscité de nombreuses spéculations sur la stabilité de la direction du pays. L’accusation de corruption contre Gachagoua a été la goutte d’eau qui a précipité son éviction, offrant ainsi à William Ruto l’opportunité de proposer un nouveau collaborateur à ses côtés.
Avant cette nomination, le professeur Kindiki occupait le poste de secrétaire de cabinet pour l’intérieur et l’administration nationale. À ce titre, il était responsable de la sécurité intérieure et de la gestion des affaires de gouvernance, une expérience qui pourrait lui être précieuse dans ses nouvelles fonctions de vice-président. Sa nomination est perçue par certains analystes comme une volonté de renforcer la stabilité institutionnelle au sein de l’exécutif, après les récents bouleversements.
Malgré l’annonce officielle de sa nomination, le professeur Kindiki devra encore attendre l’approbation de l’Assemblée nationale avant de pouvoir assumer ses nouvelles responsabilités. Selon la procédure constitutionnelle kényane, le Parlement doit voter sur la nomination dans un délai de 60 jours après la soumission du nom. Ce passage devant les législateurs constitue une étape cruciale pour Kindiki, même si beaucoup estiment qu’il ne devrait pas rencontrer d’obstacles majeurs compte tenu de sa réputation et de son expérience politique.
La nomination de Kindiki à la vice-présidence marque un nouveau chapitre dans le paysage politique kényan, alors que le pays cherche à surmonter les défis posés par la corruption et les luttes internes au sommet de l’État. Pour William Ruto, ce choix pourrait s’avérer stratégique, permettant de tourner la page des tensions avec Gachagoua et de recentrer son action sur les priorités économiques et sociales pour le Kenya.
La rédaction