La commission chargée de l’application de la grâce présidentielle au Burundi fait face à un scandale majeur. Le décret présidentiel signé ce jeudi 9 janvier par le chef de l’État dénonce des actes de trahison graves commis par ses principaux membres. Ces derniers sont accusés d’avoir libéré des détenus poursuivis pour des crimes tels que le viol et l’assassinat, bien que ces infractions soient explicitement exclues du bénéfice de la clémence présidentielle.
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Parmi les destitués figurent M. Jean-Baptiste Baribonekeza, chef de Bureau chargé des Affaires Juridiques et de Gouvernance à la Présidence de la République et président de la commission. Il est accompagné de M. Cyrille Sibomana, chef du Département de Veille Juridique, et de M. Arcade Harerinana, conseiller technique chargé du suivi du contentieux de l’État. Le décret précise que leurs actes ont non seulement terni l’image de la plus haute autorité de l’État, mais également discrédité le processus de grâce présidentielle en libérant des criminels non éligibles.
Ce scandale a suscité de vives réactions. Des associations de défense des droits de l’Homme, notamment l’Association de lutte contre le chômage et la torture (Aluchoto), avaient déjà alerté sur des irrégularités au sein de la commission. Elles avaient signalé des incohérences et des suspicions de fraude, renforçant les inquiétudes sur l’intégrité du processus. Ces destitutions marquent une étape cruciale dans la recherche de transparence et de justice au sein des institutions burundaises.
La rédaction