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BÉNIN : TALON RESTE FERMEMENT CONTRE UN TROISIÈME MANDAT

Jan 20, 2025
Wilfried Houngbedji

La question d’un éventuel troisième mandat pour le président Patrice Talon, bien qu’insistante dans certains cercles, a de nouveau été fermement écartée par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi dernier à Cotonou, le porte-parole a réaffirmé la position du chef de l’État, en insistant sur l’absence totale de volonté de prolonger son mandat au-delà des limites constitutionnelles.

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Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à clarifier les spéculations croissantes, soulignant que le président Talon lui-même avait déjà clos ce débat depuis longtemps. Selon lui, cette insistance sur un troisième mandat n’est qu’une interprétation erronée et malvenue, souvent motivée par des considérations subjectives. Il a notamment martelé que « le président Talon n’a aucune envie de prolonger d’un jour son bail à la tête du pays », une déclaration qui reflète la volonté du gouvernement de respecter les dispositions constitutionnelles en vigueur.

Les partisans de cette hypothèse avancent néanmoins des arguments liés à la stabilité et à la continuité des réformes. Sous la présidence de Patrice Talon, le Bénin a connu des transformations majeures, avec des progrès notables dans des secteurs clés tels que les infrastructures, la modernisation de l’administration publique et l’assainissement. Pour ces partisans, un changement de leadership pourrait compromettre ces avancées et ralentir l’élan économique en cours. Ils plaident donc pour une prolongation du mandat présidentiel comme une solution pragmatique pour consolider ces acquis.

Cette vision a également trouvé écho dans les interprétations du Tofâ 2025, une consultation traditionnelle qui aurait suggéré que le maintien de Patrice Talon au pouvoir favoriserait le développement du pays. Cependant, Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à rappeler la nécessité de ne pas mélanger les domaines de la tradition avec ceux de la gouvernance politique. « Il faut distinguer les domaines. Il faut laisser le fâ aux professionnels du fâ », a-t-il conseillé, marquant ainsi la limite entre les croyances traditionnelles et les principes constitutionnels.

Dans le camp des partisans d’un troisième mandat, d’autres figures politiques, telles que Bertin Koovi du Bloc républicain, se sont également exprimées en faveur de cette idée. Koovi a notamment invoqué l’article 157 de la Constitution pour justifier sa position, estimant que des ajustements seraient possibles pour permettre une continuité du leadership. Toutefois, pour le porte-parole du gouvernement, cette prise de position reste une opinion strictement personnelle et ne reflète en rien la ligne officielle. « Le fait qu’il soit prévu dans la loi fondamentale que nul ne peut faire trois mandats de sa vie à la tête du pays est irrévocable », a-t-il affirmé.

Le rejet du troisième mandat n’est pas une position nouvelle. Patrice Talon lui-même s’était déjà exprimé sur le sujet, soulignant qu’il n’y voyait aucune pertinence. « Cette question est derrière nous depuis un certain temps », avait-il déclaré, mettant ainsi un terme aux rumeurs. Cette déclaration avait alors pour but de rassurer l’opinion publique quant à sa volonté de respecter scrupuleusement les limites imposées par la Constitution.

Malgré ces clarifications, les débats autour d’un éventuel troisième mandat continuent d’animer certains cercles politiques et sociaux. Une partie de l’opinion publique semble en effet convaincue que les performances économiques et sociales de l’actuel gouvernement justifieraient une extension du mandat présidentiel. Ces partisans soulignent notamment les progrès réalisés dans la transformation structurelle du pays, citant les projets d’envergure qui ont permis d’améliorer les conditions de vie des Béninois.

Cependant, cette approche se heurte à la fermeté des positions exprimées par le président et son entourage. En réaffirmant son respect pour la Constitution, Patrice Talon entend non seulement préserver la stabilité institutionnelle du Bénin, mais également promouvoir une culture politique basée sur l’alternance démocratique. Cette posture, saluée par certains comme un modèle d’exemplarité, vise à renforcer la crédibilité du pays sur la scène internationale et à consolider les acquis démocratiques.

Le recours à des arguments constitutionnels reste au cœur de la stratégie du gouvernement pour mettre fin à ces spéculations. En rappelant les dispositions de la loi fondamentale, Wilfried Léandre Houngbédji a voulu insister sur l’importance du respect des règles en matière de gouvernance. Cette position ferme reflète également un engagement envers les principes républicains, qui constituent une base essentielle pour le développement durable du pays.

Dans un contexte où de nombreux pays africains sont confrontés à des tentatives de modification des Constitutions pour prolonger les mandats présidentiels, la position de Patrice Talon se démarque par sa clarté et sa constance. Elle réaffirme également la volonté du Bénin de rester un modèle de gouvernance démocratique sur le continent. Pour le gouvernement, cette orientation est non négociable et constitue une garantie de stabilité politique et sociale.

La question d’un troisième mandat pour Patrice Talon, bien que portée par certains partisans et amplifiée par des considérations sociopolitiques, ne trouve aucun écho auprès des autorités officielles. La réponse du porte-parole du gouvernement, tout comme celle du chef de l’État, est sans équivoque : le respect de la Constitution est une priorité absolue. Par cette posture, le président Talon confirme son engagement à œuvrer pour un Bénin prospère et démocratique, où les règles du jeu politique sont scrupuleusement respectées.

 

Wilfrid K./La rédaction

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