Lors du 66ème Sommet de la CEDEAO, qui s’est tenu le 15 décembre 2024 à Abuja, les Chefs d’État et de gouvernement ont examiné la décision des trois pays du Sahel – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – de se retirer de l’Organisation sous-régionale. Bien que cette décision ait été prise en compte, la Conférence a décidé de maintenir une ouverture pour engager des discussions au cours d’une période de six mois. Cette période permettra d’explorer d’éventuelles solutions et de discuter des modalités d’un retour éventuel de ces pays au sein de la CEDEAO, si cela est souhaité.
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Ce lundi 16 décembre 2024, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a apporté des précisions sur les conclusions du Sommet au détour d’une conférence de presse. Il a souligné que la Conférence avait adopté un esprit constructif, soucieux de ne pas nuire aux populations des pays concernés par cette décision. En effet, la CEDEAO reste déterminée à préserver les intérêts des citoyens, notamment en minimisant les impacts économiques et politiques de ce retrait.
De plus, la Conférence a mandaté le Conseil des Ministres pour convoquer une session extraordinaire au deuxième trimestre de 2025 afin de discuter et d’adopter un plan d’urgence détaillant les modalités de départ des trois pays ainsi que les nouvelles relations politiques et économiques entre ces derniers et l’Organisation.
Enfin, bien que ces pays aient décidé de quitter la CEDEAO, la volonté de préserver la libre circulation des personnes et des biens, l’un des principes fondateurs de l’Organisation, reste partagée par tous les États membres. La CEDEAO continue de promouvoir ce principe essentiel, et les discussions futures viseront à garantir que les relations entre ses membres et les trois pays concernés soient harmonieuses et respectueuses des intérêts de tous.
A.K.S./ La rédaction