À la veille des élections présidentielles de 2026, une inquiétante rumeur parcourt l’échiquier politique béninois. Certains acteurs, pourtant censés être garants des valeurs républicaines, tentent d’entraîner le Président Patrice Talon sur un terrain dangereux : celui du troisième mandat présidentiel, interdit par la Constitution du Bénin. Ces appels, déguisés en déclarations de fidélité ou en prétendus vœux populaires, ne sont rien d’autre qu’une illusion perfide destinée à fragiliser notre démocratie.
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La Constitution béninoise est claire : nul ne peut exercer plus de deux mandats à la tête du pays. Ce principe fondamental incarne l’esprit de la démocratie et protège la nation des dérives autoritaires. Changer ces règles ou tenter de les contourner reviendrait à trahir les valeurs mêmes sur lesquelles repose notre République.
Patrice Talon, homme de parole et de convictions, l’a lui-même souligné avec force lors de sa rencontre avec la presse en novembre 2023. « Aucun Béninois, de son vivant, ne devrait avoir plus de deux mandats à la tête du pays, quelle que soit la Constitution« , avait-il affirmé. Ces mots résonnent encore aujourd’hui comme un engagement ferme envers le peuple béninois et un rejet catégorique de toute tentation autocratique.
Ceux qui appellent à un troisième mandat ne sont pas des patriotes, mais des opportunistes en quête de privilèges. Leur insistance est un affront à l’intelligence collective du peuple béninois, qui sait reconnaître le vrai leadership d’un chef d’État respectueux des lois et des institutions. En promouvant une telle idée, ils ne cherchent pas à consolider la démocratie, mais à l’affaiblir pour des gains personnels.
Le Bénin a déjà prouvé qu’il était un exemple en matière de transitions pacifiques et démocratiques en Afrique. Céder à de telles sirènes populistes reviendrait à piétiner cet héritage, à embrasser l’instabilité et à ouvrir la porte à des conflits inutiles.
Le président Talon a accompli de grandes réformes et marqué son passage par une volonté de moderniser le pays. Mais le véritable test de sa grandeur réside dans sa capacité à respecter ses engagements constitutionnels et à céder le pouvoir dans les conditions prévues par la loi. En refusant catégoriquement le troisième mandat, il montrera qu’il est un homme d’État visionnaire, prêt à sacrifier l’éphémère tentation du pouvoir pour le bien-être durable de la République.
Nous appelons également tous les citoyens et leaders d’opinion à rester vigilants. Chaque déclaration en faveur d’un troisième mandat doit être dénoncée avec fermeté. La complaisance face à ces idées est une trahison de notre devoir démocratique. Il appartient à chaque Béninois de défendre la Constitution et de rappeler que la légitimité politique repose sur le respect des institutions, et non sur les désirs capricieux d’un groupe de courtisans.
Le Bénin ne peut se permettre de devenir un autre exemple africain où les limites de mandat sont effacées sous prétexte de stabilité ou de continuité. Les conséquences de tels actes sont toujours désastreuses : divisions internes, perte de crédibilité internationale, et retour en arrière démocratique. Ce que les vendeurs d’illusion ne comprennent pas, c’est que la démocratie ne se mesure pas à la durée au pouvoir, mais à la capacité d’un leader à préparer l’avenir en respectant les règles du jeu.
L’histoire jugera sévèrement ceux qui cherchent à manipuler le destin du Bénin pour satisfaire leurs ambitions personnelles. Le président Patrice Talon a l’occasion de consolider son héritage en s’inscrivant dans la tradition des grands hommes d’État qui savent partir au sommet, la tête haute, après avoir respecté leur parole et la loi.
Le peuple béninois, quant à lui, doit rester debout et vigilant. Ne laissons pas la ruse politique ou les promesses fallacieuses ternir notre démocratie. Défendons avec ferveur la Constitution et rejetons toute tentative de troisième mandat.
Car, au-delà des querelles politiques, c’est l’âme même de notre République qui est en jeu.
Wilfrid K./La rédaction