Le Togo franchit une étape décisive dans sa transition vers un régime parlementaire, avec l’entrée en vigueur de la Constitution de la 5e République. Ce vendredi 3 mai, les députés ont été convoqués pour désigner le président du Conseil, désormais détenteur du pouvoir exécutif. Sans surprise, cette fonction revient à Faure Gnassingbé, chef du parti majoritaire UNIR, qui dirige le pays depuis 2005. Une transformation institutionnelle majeure qui met fin à l’élection présidentielle au suffrage universel direct.
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La veille, le gouvernement avait présenté sa démission, acceptée par le président sortant, marquant ainsi la dernière ligne droite de la nouvelle configuration politique. Avec cette réforme, le pouvoir est concentré entre les mains du président du Conseil, également chef des armées. Faure Gnassingbé conserve donc l’essentiel des leviers de commande, porté par une majorité écrasante : 108 députés sur 113 sièges obtenus lors des dernières législatives.
Dans l’après-midi, députés et sénateurs se réunissent en congrès pour élire le président de la République. Ce dernier, désormais cantonné à un rôle honorifique, aura pour mission de recevoir les ambassadeurs, présider les cérémonies officielles et être informé de l’état de la nation par le président du Conseil.
Face à cette évolution politique, l’opposition ne désarme pas. Elle prévoit un meeting le 4 mai pour dénoncer ce qu’elle considère comme une confiscation du pouvoir. Un tournant historique pour le Togo, qui continue de susciter vives critiques et inquiétudes démocratiques.
La rédaction