Le président Mahamat Idriss Déby a officiellement été élevé au rang de maréchal du Tchad lors d’une cérémonie solennelle organisée ce samedi 21 décembre 2024 dans la cour du palais présidentiel à N’Djamena. À seulement 40 ans, il devient le deuxième maréchal de l’histoire du pays, succédant à son défunt père, Idriss Déby Itno, dans cette prestigieuse distinction. Cette décision marque l’un des derniers actes du Conseil National de Transition (CNT) avant la fin officielle de la transition prévue avec les élections législatives du 29 décembre.
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Dans un décor solennel et hautement symbolique, Mahamat Idriss Déby, vêtu d’un uniforme bleu orné de dorures, portant une écharpe aux couleurs nationales, a pris place sur un fauteuil rouge installé au bout d’un tapis rouge, face à l’assemblée composée des membres du CNT, de ministres, de diplomates et d’anciens chefs d’État. Parmi les personnalités présentes, on remarquait l’ancien président Goukouni Wedeye, le président du Conseil constitutionnel Jean-Bernard Padaré, ainsi que Haroun Kabadi, président du CNT.
C’est Haroun Kabadi qui a officiellement proclamé l’élévation du chef de l’État tchadien à la dignité de maréchal, soulignant l’importance historique de cette cérémonie. « Mahamat Idriss Déby Itno symbolise le Tchad en marche vers son avenir. Nous en sommes tous fiers. Nous en sommes tous reconnaissants, car il force notre estime », a-t-il déclaré dans un discours empreint de respect et d’admiration.
Le jeune président, qui avait accédé au pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, a pris la parole à son tour pour exprimer sa gratitude et exposer sa vision pour l’avenir du pays. Il a rappelé l’importance de son élévation, non pas comme un simple honneur, mais comme un encouragement à poursuivre ses efforts pour construire un Tchad plus prospère et plus stable. « Je demeure convaincu que cette élévation, loin d’être un simple symbole, apparaît comme un réel motif d’encouragement à poursuivre mon combat pour un Tchad débarrassé des tares qui freinent son progrès et développement », a-t-il déclaré devant l’assemblée attentive.
Cette distinction intervient dans un contexte particulier pour le Tchad, où la transition politique amorcée depuis trois ans touche à sa fin. Le sacre de Mahamat Idriss Déby au rang de maréchal suscite de multiples réactions, à la fois au sein du pays et à l’international. Si certains y voient une reconnaissance méritée de son leadership, d’autres s’interrogent sur la portée symbolique et politique de cette élévation, notamment à quelques jours des élections législatives cruciales.
La cérémonie s’est conclue par l’interprétation de l’hymne national tchadien, suivi des félicitations des différents dignitaires présents. Les ministres, les membres du CNT, ainsi que des diplomates étrangers se sont succédé pour saluer celui qui, désormais, incarne à la fois la continuité de l’héritage familial et l’espoir d’un Tchad renouvelé.
En prenant le titre de maréchal, Mahamat Idriss Déby renforce sa position au sommet de l’État et inscrit son nom dans l’histoire du Tchad. Cette reconnaissance, au-delà du protocole, apparaît comme une étape symbolique dans son parcours politique. Cependant, des défis majeurs restent à relever pour le président tchadien, notamment en matière de sécurité, de gouvernance et de développement. À l’approche des élections législatives, le regard des Tchadiens est tourné vers l’avenir, dans l’espoir que ce titre prestigieux se traduise par des avancées concrètes pour le pays.
Le deuxième maréchal du Tchad entre ainsi dans l’histoire nationale, portant sur ses épaules les attentes de tout un peuple. La transition touche à sa fin, mais pour Mahamat Idriss Déby, le véritable défi commence : celui de bâtir un Tchad uni, stable et prospère, à la hauteur des espoirs placés en lui.
La rédaction
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