Chaque printemps, des millions de croyants à travers le monde célèbrent une fête dont le nom sonne presque pareil, Pâque chez les Juifs, Pâques chez les chrétiens. Si les deux commémorations partagent un ancrage historique commun, elles ont des significations et des symboliques bien distinctes.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
La Pâque juive, ou Pessa’h, remonte à plusieurs millénaires. Elle commémore l’un des événements fondateurs du judaïsme, la libération du peuple hébreu de l’esclavage en Égypte, menée par Moïse. Selon la tradition biblique, cette libération a été rendue possible après que Dieu ait infligé dix plaies à l’Égypte, épargnant les maisons marquées du sang d’un agneau. Cette « Pâque » signifie « passage » (du mot hébreu pesah), le passage de Dieu qui épargne, et aussi le passage de l’esclavage à la liberté. Elle est célébrée chaque année à la pleine lune du mois de Nissan (mars-avril).
Les Pâques chrétiennes, elles, sont célébrées à la même période, car selon les Évangiles, c’est pendant la Pâque juive que Jésus a été arrêté, crucifié, puis ressuscité. Les chrétiens fêtent donc la résurrection du Christ, trois jours après sa mort sur la croix, comme une victoire sur la mort et le péché. C’est la fête la plus importante du calendrier chrétien. Le mot Pâques vient ici aussi du mot « passage », celui du Christ passant de la mort à la vie.
Ainsi, si les deux fêtes ont des racines communes, elles diffèrent par leur message, libération physique et historique pour la Pâque juive, libération spirituelle et universelle pour les chrétiens.
Comprendre cette distinction permet de mieux saisir les liens profonds qui unissent, mais aussi différencient, ces deux grandes traditions religieuses.
Wilfrid K./La rédaction