Les tensions dans la région des Grands Lacs prennent une nouvelle tournure avec l’implication renforcée des États-Unis dans la crise sécuritaire qui secoue l’est de la République démocratique du Congo. Après une visite conjointe en RDC et au Rwanda, Massad Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour l’Afrique, a réaffirmé à Kinshasa l’engagement de Washington en faveur d’un processus de paix durable et de partenariats économiques stratégiques.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
Au cœur de cette dynamique : le secteur des minéraux stratégiques, que les États-Unis souhaitent sécuriser par des investissements privés massifs. Mais pour cela, la stabilité demeure une condition essentielle. C’est pourquoi Washington a adressé un message ferme à Kigali, exigeant le retrait des forces rwandaises du territoire congolais et la fin du soutien présumé au groupe armé M23. Malgré les dénégations répétées du Rwanda, des rapports onusiens documentent depuis plusieurs mois une implication militaire directe dans les violences qui ravagent le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
La diplomatie africaine se mobilise également. Faure Gnassingbé, président du Togo, a été nommé médiateur de l’Union africaine pour tenter de raviver un processus de paix à bout de souffle. Depuis plus de trente ans, l’est de la RDC est le théâtre de conflits à répétition, alimentés par des rivalités géopolitiques, des convoitises économiques et un tissu sécuritaire fragmenté. L’intervention américaine pourrait ainsi rebattre les cartes, à condition que les engagements diplomatiques soient suivis d’actes concrets sur le terrain.
Wilfrid K./La rédaction