Le Niger a entamé une nouvelle phase de son histoire politique avec la consécration du général Abdourahamane Tiani en tant que président de la République pour une période de cinq ans. Déjà président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp), il a été promu au rang de général d’armée à titre exceptionnel, marquant un tournant décisif dans la refondation du pays.
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Ce changement majeur repose sur un décret signé par le général Tiani lui-même, qui instaure une « Charte à valeur constitutionnelle ». Cette loi fondamentale, issue des recommandations des assises nationales tenues du 15 au 20 février dernier, fixe les bases de la gouvernance durant cette période transitoire. La Charte prévoit une refondation de cinq ans, modulable selon les défis sécuritaires et les objectifs de l’agenda partagé par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, dans le cadre de leur Confédération.
La période de refondation repose sur des valeurs fortes : patriotisme, discipline, inclusion, probité et réconciliation, entre autres. Ces principes guideront les institutions publiques et les citoyens, marquant une volonté de transformation profonde du pays. Le gouvernement s’engage à promouvoir un esprit de consensus et à renforcer les liens de fraternité et de solidarité entre les Nigériens.
Cette orientation stratégique vise également à stabiliser un pays confronté à de multiples défis sécuritaires et sociaux. À travers cette refondation, le Niger espère non seulement consolider ses bases institutionnelles mais aussi jouer un rôle clé dans la dynamique régionale aux côtés de ses voisins engagés dans des trajectoires similaires.
En accédant à ce poste, le général Tiani incarne les aspirations de refonte nationale et se positionne comme un acteur central de la transition. La nation nigérienne, tout en relevant de nombreux défis, semble résolue à tourner une page de son histoire pour bâtir un avenir fondé sur des valeurs partagées et une gouvernance réformée.
La rédaction