Le président Emmanuel Macron s’est rendu à Mayotte ce jeudi 19 décembre, quelques jours après le passage dévastateur du cyclone Chido. Dans un contexte marqué par des nuits sous couvre-feu, instaurées pour prévenir tout acte de pillage, le chef de l’État a été accueilli à l’aéroport de Petite-Terre par des employés de la sûreté. Ces derniers, exprimant leur désarroi, ont sollicité des mesures concrètes pour répondre à l’urgence humanitaire et reconstruire l’île.
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Décidé à évaluer personnellement l’ampleur des dégâts, Emmanuel Macron a annoncé qu’il passerait la nuit sur place. Il prévoit de visiter les zones les plus touchées, notamment les « bangas », ces habitats précaires, dont beaucoup ont été gravement endommagés par le cyclone.
Durant sa visite, le président a promis la création d’un fonds d’indemnisation destiné aux sinistrés non assurés, ainsi qu’un soutien accru pour la reconstruction des infrastructures essentielles, comme les écoles, l’hôpital de Mamoudzou et les habitations détruites. Par ailleurs, un hôpital de campagne sera déployé pour renforcer les capacités médicales locales.
En hommage aux victimes, Emmanuel Macron a décrété une journée de deuil national le lundi 23 décembre : les drapeaux seront en berne et un moment de recueillement collectif sera organisé. Le président a également mis l’accent sur la lutte contre l’immigration clandestine, rappelant l’engagement de l’État à sécuriser l’archipel tout en soutenant sa reconstruction.
Malgré ces annonces, des critiques persistent quant à la lenteur de l’aide dans certaines zones toujours isolées, alimentant le sentiment d’abandon chez une partie des Mahorais.
A.K.S./ La rédaction