Au Mali, la tension politique monte d’un cran alors que les principales formations du pays s’unissent pour contester vigoureusement les mesures annoncées par les autorités de transition. Réunis à Bamako ce 1er mai, les leaders d’une centaine de partis ont décidé de lancer une mobilisation nationale contre leur dissolution annoncée et la prolongation du pouvoir du général Assimi Goïta sans élections.
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Cette décision des autorités découle des « concertations des forces vives », processus vivement contesté par l’opposition, qui y voit une manœuvre visant à étouffer le pluralisme démocratique. Les partis dénoncent notamment l’implication de gouverneurs et responsables administratifs dans ces consultations, estimant qu’il s’agit là d’une violation flagrante de la neutralité de la fonction publique.
Un grand rassemblement est prévu ce samedi 3 mai au Palais de la culture de Bamako. À 14 heures, les partis invitent la population à se mobiliser pour « défendre la démocratie » et dire non à ce qu’ils qualifient de « pseudo consultations ». Une déclaration commune y sera rendue publique, posant les bases d’un front uni face au pouvoir militaire.
Parallèlement, plusieurs chefs de partis ont annoncé le dépôt imminent d’une plainte en justice pour contester les dérives constitutionnelles observées. Une équipe d’avocats est en cours de constitution pour appuyer cette démarche.
Dans un climat déjà fragile, cette mobilisation pourrait redessiner les contours du rapport de force politique au Mali.
Wilfrid K. / La rédaction