L’affaire Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », prend une tournure explosive en Guinée équatoriale. Emprisonné depuis mars 2024 à Malabo pour des soupçons de détournement de fonds publics, ce proche du régime des Obiang est désormais au cœur d’un scandale à la fois politique et personnel, après la fuite en ligne de plusieurs centaines de ses vidéos intimes.
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À l’origine, l’enquête visait à éclaircir des transferts de fonds jugés suspects, qui auraient permis à Baltasar de canaliser des ressources publiques vers des comptes privés situés dans des paradis fiscaux. Pourtant, ce dossier, qui semblait destiné à rester discret, a pris une ampleur inattendue avec la divulgation de contenus compromettants, faisant de lui une cible de choix dans ce qui ressemble à une guerre interne au sein du cercle proche des Obiang.
Les répercussions de cette affaire ne se limitent pas à la vie personnelle de Baltasar. Elle expose les tensions croissantes au sein de la famille Obiang et de ses alliés politiques. Certains y voient une tentative de règlement de comptes, tandis que d’autres évoquent une stratégie pour rediriger l’attention de l’opinion publique face aux critiques croissantes sur la gestion du pays.
Cette crise met en lumière des rivalités de pouvoir qui fragilisent davantage un régime déjà sous pression. Pour les Equato-Guinéens, cette affaire symbolise aussi l’opacité et les luttes intestines qui minent le sommet de l’État. Les prochains mois diront si ce scandale entraînera des bouleversements politiques majeurs.
Wilfrid K./La rédaction