Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, les droits humains et l’espace civique au Niger sont sous une pression croissante, selon Amnesty International. Dans un rapport publié ce 18 mars 2025, l’organisation critique la gestion des nouvelles autorités militaires du CNSP, affirmant que les engagements pris après le renversement du président Mohamed Bazoum n’ont pas été respectés.
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Le rapport met en lumière des détentions arbitraires et des décisions de justice ignorées. L’ex-président Bazoum et plusieurs de ses proches, dont des ministres, restent détenus malgré des ordonnances de libération provisoire. Ces détentions sont qualifiées de politiques par Amnesty.
La liberté d’expression est également dans la tourmente. Des médias internationaux ont été suspendus et la maison de la presse à Niamey fermée. Les acteurs de la société civile ne sont pas épargnés. Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens, est emprisonné depuis décembre pour atteinte présumée à la défense nationale.
Amnesty dénonce aussi l’utilisation accrue des renseignements extérieurs dans des arrestations arbitraires. La création d’un fichier controversé, visant des personnes accusées d’actes de terrorisme ou d’infractions contre l’État, a déjà conduit à des déchéances de nationalité pour une vingtaine de personnes, alimentant les inquiétudes sur des abus systématiques.
Wilfrid K./La rédaction