Alors que la Guinée s’apprête à entrer dans une nouvelle phase cruciale de sa transition politique, le président Mamadi Doumbouya a annoncé une série d’engagements majeurs pour 2025. Dans son discours à la nation le 31 décembre 2024, il a souligné l’importance de cette année pour le retour à l’ordre constitutionnel et le lancement de réformes politiques et sociales tant attendues.
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L’une des principales attentes de la population guinéenne concerne l’adoption d’une nouvelle constitution. Initialement prévue avant la fin de 2024, cette étape cruciale a été reportée à 2025. Mamadi Doumbouya a justifié ce délai en invoquant la nécessité de garantir un processus inclusif et participatif. « L’année 2025 sera une année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré. Ce report suscite des interrogations, mais aussi des espoirs pour une réforme qui pourrait redéfinir les bases institutionnelles du pays.
Au cœur de ce processus, le président de la transition insiste sur la transparence et l’équité des élections à venir. Ces scrutins, prévus pour 2025, incluront probablement des élections présidentielles et législatives qui marqueront la fin de la transition entamée après le coup d’État de 2021. Les Guinéens espèrent que ces élections permettront de mettre en place des institutions solides et légitimes, capables de répondre aux défis sociaux et économiques du pays.
Cependant, les défis à relever restent nombreux. La Guinée est confrontée à une méfiance croissante envers les autorités de transition, exacerbée par les promesses non tenues des années précédentes. L’annonce du report de la nouvelle constitution a provoqué des critiques de la part de certains partis politiques et membres de la société civile, qui craignent une prolongation indéfinie de la transition. Ces tensions reflètent une impatience croissante de la population face à des réformes perçues comme lentes.
Pour apaiser ces frustrations, Mamadi Doumbouya a appelé à l’unité nationale et au dialogue. Il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à travailler pour le bien-être de tous les Guinéens, indépendamment des clivages politiques ou ethniques. « La Guinée ne pourra se relever que si nous avançons ensemble, main dans la main », a-t-il souligné dans son discours.
Parallèlement, le gouvernement a annoncé une série de mesures économiques et sociales visant à améliorer les conditions de vie des citoyens. Parmi elles, des investissements dans les infrastructures, la santé et l’éducation, ainsi qu’un soutien accru aux secteurs agricoles et miniers, piliers de l’économie guinéenne. Ces initiatives visent non seulement à répondre aux besoins urgents de la population, mais aussi à renforcer la stabilité nécessaire pour une transition réussie.
L’un des défis majeurs pour 2025 sera également de gérer les manifestations et les tensions sociales qui ont marqué les années précédentes. Les protestations contre le régime militaire, les grèves des travailleurs et les revendications des étudiants ont mis en lumière les frustrations accumulées. Mamadi Doumbouya a promis de prêter une oreille attentive à ces préoccupations et de garantir le respect des libertés fondamentales tout en maintenant l’ordre public.
Le rôle de la communauté internationale sera également crucial dans cette transition. Les partenaires de la Guinée, notamment les Nations unies, la CEDEAO et l’Union africaine, surveillent de près l’évolution de la situation. Ils ont exhorté le gouvernement de transition à respecter ses engagements et à garantir un retour rapide à la normalité constitutionnelle.
Pour Mamadi Doumbouya, 2025 représente une opportunité unique de laisser une empreinte durable dans l’histoire de la Guinée. En respectant les échéances électorales et en s’attaquant aux problèmes structurels du pays, il pourrait poser les bases d’une Guinée plus stable et prospère. Cependant, le succès de cette transition dépendra de sa capacité à tenir ses promesses, à apaiser les tensions et à instaurer un véritable dialogue avec toutes les parties prenantes.
En attendant, les Guinéens gardent un regard attentif sur les actions du gouvernement. La transition, bien que semée d’embûches, reste une période cruciale pour l’avenir du pays. L’année 2025 s’annonce comme un tournant décisif, marqué par des choix qui détermineront non seulement le retour à l’ordre constitutionnel, mais aussi la trajectoire future de la nation.
Mamadi Doumbouya semble déterminé à relever ce défi, conscient des attentes et des pressions. Pour la Guinée, cette année sera celle de tous les espoirs, mais aussi de toutes les incertitudes. Les mois à venir montreront si le président de la transition et son gouvernement pourront transformer ces promesses en réalisations concrètes, offrant ainsi au peuple guinéen l’avenir qu’il attend avec impatience.
La rédaction