Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en novembre prochain. Cette décision intervient dans un contexte de crise politique intense, marqué par le refus de l’opposition de reconnaître pleinement la légitimité de son mandat.
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Au cœur de la controverse se trouve la durée exacte de son premier mandat. Élu en novembre 2019 et investi en février 2020, Embalo a dû attendre septembre 2020 pour que la Cour suprême confirme son statut de président, après des contestations de l’opposition. Selon cette dernière, son mandat aurait dû s’achever le 27 février 2025. Toutefois, la Cour suprême a statué que son mandat prendra fin le 4 septembre, prolongeant ainsi la tension politique.
La dissolution du Parlement en décembre 2023 par Embalo, justifiée par une supposée inaction face à une tentative de coup d’État, a exacerbé les divisions. La réponse de la CEDEAO, venue en mission diplomatique pour apaiser la crise, s’est soldée par un départ précipité après des menaces d’expulsion de la part du président.
L’annonce de sa candidature, dans un pays souvent secoué par des coups d’État depuis son indépendance en 1974, risque d’intensifier les tensions. L’opposition, qui a promis des manifestations et des grèves, considère cette décision comme une nouvelle tentative de verrouiller le pouvoir, accentuant ainsi les incertitudes à l’approche des élections.
A.K.S./La Rédaction