L’archevêque de Reims, Éric de Moulins-Beaufort, a de nouveau pris la parole pour réagir aux révélations concernant la pédocriminalité dans l’Église. En sa qualité de président de la Conférence des évêques de France, il a exprimé un profond regret face aux manquements institutionnels ayant conduit à des décennies de silence sur ces actes criminels.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
« Nous avons fait comme si les jeunes allaient oublier », a-t-il déclaré, reconnaissant que l’Église a longtemps minimisé la gravité des abus et négligé la douleur des victimes. Ce constat amer fait écho à des déclarations précédentes, notamment après l’affaire Prot, et souligne une prise de conscience progressive mais tardive de la part des responsables religieux.
Ces nouvelles révélations viennent s’ajouter à un dossier déjà lourd, illustrant les limites des politiques internes adoptées par l’Église pour gérer ces affaires. Si des mesures ont été prises pour renforcer la transparence et la prévention, les victimes attendent encore des actions concrètes pour réparer les torts subis et traduire les coupables en justice.
Face à une société de plus en plus exigeante en matière de justice et de responsabilité, l’Église est confrontée à un défi majeur : restaurer la confiance des fidèles tout en mettant un terme à une culture de l’omerta. Les déclarations d’Éric de Moulins-Beaufort marquent une étape dans ce processus, mais elles devront s’accompagner de gestes forts pour convaincre qu’un véritable changement est en cours.
Wilfrid K./La rédaction