Deux ans après le coup d’État du 30 août 2023, le Gabon se prépare à une élection présidentielle fixée au 12 avril. Sous la direction du général Brice Clotaire Oligui Nguema, la transition a été marquée par des avancées notables, notamment le lancement de projets d’infrastructure et l’ouverture de milliers de postes dans la fonction publique. Pour de nombreux Gabonais, ce changement représente une libération après des décennies de régime Bongo, et la popularité des militaires reste élevée.
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Toutefois, des critiques persistent quant à la gestion du pouvoir. Certains parlementaires dénoncent la cadence imposée aux votes des lois, tandis que d’autres s’interrogent sur le maintien de figures du régime précédent au sein du gouvernement. L’absence de véritables poursuites judiciaires contre les responsables des anciennes malversations alimente le scepticisme de certains opposants, qui estiment qu’une justice plus ferme aurait renforcé la légitimité de la transition.
Sur le plan international, la surveillance s’intensifie. La justice française a récemment ouvert une enquête sur des allégations de torture impliquant des membres de la famille Bongo durant leur détention. Cet aspect ternit l’image du Comité de la transition et de la restauration des institutions, qui doit rassurer aussi bien les Gabonais que la communauté internationale sur sa volonté d’instaurer un État de droit.
Alors que la date des élections approche, le Gabon se trouve à un tournant décisif. La transition militaire a offert des perspectives de changement, mais sa crédibilité sera jugée à l’aune de la transparence du processus électoral et de la capacité du régime à tenir ses promesses de renouveau politique.
Wilfrid K./La rédaction
