Le président Emmanuel Macron a nommé François Bayrou Premier ministre ce vendredi 13 décembre 2024, succédant à Michel Barnier, évincé après un vote de censure historique. Ce choix marque une étape cruciale dans le second mandat de Macron, alors qu’il doit composer avec une Assemblée nationale sans majorité claire.
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François Bayrou, maire de Pau et leader du MoDem, incarne le courant centriste. Proche allié de Macron depuis 2017, il accède enfin à Matignon, un objectif qu’il poursuivait depuis des années. Cette nomination symbolise un pari audacieux pour le président, qui cherche à rééquilibrer le paysage politique et renforcer l’ancrage centriste de son gouvernement.
La première mission de Bayrou sera de former un gouvernement capable de faire face à une situation parlementaire tendue. Avec une Assemblée fragmentée, il devra négocier avec les différents groupes pour faire passer des réformes clés, notamment le budget 2025. « C’est une épreuve de confiance et de rassemblement », a-t-il déclaré lors de sa première allocution, appelant au dialogue avec toutes les forces politiques.
Cependant, son entrée en fonction est assombrie par l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem, pour laquelle il attend un procès en appel. Cette épée de Damoclès pourrait affaiblir sa marge de manœuvre et alimenter les critiques de l’opposition. Les Insoumis, déjà hostiles, ont annoncé dès sa nomination le dépôt d’une motion de censure.
François Bayrou hérite d’un contexte politique tendu, marqué par des divisions internes au sein de la majorité et une opposition déterminée à bloquer les initiatives du gouvernement. Néanmoins, ses partisans mettent en avant son expérience et sa capacité à transcender les clivages pour mener à bien les réformes.
Avec cette nomination, Emmanuel Macron espère relancer une dynamique politique en vue de la fin de son mandat. L’efficacité de Bayrou à Matignon pourrait bien déterminer l’héritage présidentiel et l’équilibre politique des prochaines années en France.
A.K.S/La rédaction
