À l’approche de l’élection présidentielle prévue dans six mois, la Côte d’Ivoire se trouve à nouveau confrontée à des tensions politiques croissantes. Dans ce climat incertain, la voix de l’Église catholique, incarnée par Mgr Marcellin Yao Kouadio, évêque de Daloa et président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, résonne avec gravité. Dans une récente prise de parole relayée par la presse, il a exprimé des doutes sérieux quant à l’indépendance de la Commission électorale indépendante (CEI), organisme chargé d’organiser le scrutin.
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Ce scepticisme n’est pas isolé. Il reflète un sentiment partagé par une partie de la population et de la classe politique, préoccupée par la transparence du processus électoral. L’évêque appelle ainsi à l’intégration de tous les candidats, sans exclusion, estimant que seule une élection véritablement inclusive permettra d’éviter les tragédies des violences post-électorales qui ont marqué le passé du pays.
Le message de l’Église va au-delà de la critique institutionnelle : il dessine aussi les contours du leadership nécessaire pour la nation. Un dirigeant intègre, rassembleur, soucieux du bien commun et respectueux des règles démocratiques. Dans un pays où les plaies des crises passées ne sont pas totalement refermées, cette prise de position apparaît comme un appel au sursaut moral et à la responsabilité collective. L’Église, dans son rôle de vigie sociale, réaffirme son attachement à la paix et à la justice, espérant un scrutin porteur d’espérance plutôt que de division.
Wilfrid K./La rédaction