La scène politique ivoirienne s’anime à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Samedi 3 mai, des milliers de militants du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont convergé vers Port-Bouët, au sud d’Abidjan, pour manifester leur soutien à Tidjane Thiam, président du parti et candidat déclaré à la magistrature suprême. Ce rassemblement massif intervient après une décision de justice ordonnant sa radiation de la liste électorale, au motif de la perte supposée de sa nationalité ivoirienne.
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Survoltés, les militants ont scandé des slogans tels que « Tidjane Thiam ou rien », affirmant leur refus de tout autre scénario que celui de sa candidature. Pour eux, aucun plan B n’est envisageable. Adou, militant local, a martelé l’exigence d’une élection équitable : « Nous voulons des élections à armes égales, avec les vrais candidats de chaque parti. »
Le mot boycott n’est pas encore officiellement prononcé, mais la menace gronde dans les discours. Gédéon Kouakou, membre influent du bureau politique du PDCI, a prévenu : « Nous utiliserons tous les moyens légaux pour qu’il figure sur la liste électorale. » Le parti exige une révision de cette dernière avant la publication définitive attendue pour le 20 juin.
À six mois du scrutin, la pression monte. Le PDCI joue la carte de la mobilisation populaire pour maintenir son candidat dans la course, convaincu que l’issue du vote se joue déjà dans la rue.
La rédaction