Massad Boulos, récemment nommé conseiller principal pour l’Afrique par Donald Trump, entame une tournée stratégique en Afrique de l’Est. Sa mission débute en République démocratique du Congo (RDC) avant de le conduire au Rwanda, au Kenya et en Ouganda. Cette initiative témoigne de la volonté des États-Unis de renforcer leur influence dans la région des Grands Lacs, marquée par une instabilité persistante, notamment à l’est de la RDC où sévit le groupe armé M23.
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Accompagné de Corina Sanders, sous-secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Boulos s’entretiendra avec le président Félix Tshisekedi. Les discussions porteront sur la sécurité régionale, les enjeux diplomatiques et les intérêts économiques. Washington souhaite appuyer les efforts de paix tout en sécurisant son accès aux minerais stratégiques, en particulier le cobalt et le lithium, indispensables à ses industries technologiques.
Massad Boulos, homme d’affaires d’origine libanaise, n’est pas un diplomate classique. Sa fortune bâtie au Nigeria et ses liens familiaux avec Donald Trump (par son fils marié à Tiffany Trump) illustrent une diplomatie d’influence et d’intérêts croisés. Le projet du corridor de Lobito, facilitant l’exportation minière, incarne cette approche.
La tournée vise aussi à contrebalancer les avancées chinoises et russes. À Kigali, les échanges s’annoncent tendus, compte tenu du soutien présumé du Rwanda au M23. À Nairobi et Kampala, la coopération sécuritaire et les opportunités économiques seront au cœur des débats. Cette offensive diplomatique pourrait redéfinir les rapports entre l’Afrique et l’administration Trump.
La rédaction.