La gouvernance ne saurait se limiter à une simple gestion des affaires publiques. C’est ce qu’a défendu avec force le professeur Joseph Djogbénou, président du parti Union progressiste le Renouveau (UP LE RENOUVEAU), lors de la conférence mensuelle de l’Institut des artisans de justice et de paix, le 10 avril à Cotonou. À travers une réflexion mêlant philosophie politique et réalités africaines, il a rappelé que gouverner, c’est choisir avec justesse, dans un monde marqué par la rareté des ressources et l’abondance des besoins.
Pour Joseph Djogbénou, la bonne gouvernance est à la fois un impératif moral et une nécessité stratégique pour relever les défis économiques, sociaux et politiques actuels. Elle doit s’appuyer sur deux fondements essentiels : une base politique forte, incarnée par des institutions crédibles et des acteurs responsables, et une base économique résiliente, capable de mobiliser efficacement les ressources internes. Saluant la progression des recettes fiscales du Bénin en 2024, il voit dans cette performance un levier pour investir durablement dans les services publics.
Face aux héritages lourds de l’histoire africaine, il appelle à une autonomie de pensée et d’action, fondée sur le travail, la transparence et l’équité. La bonne gouvernance devient alors un acte de souveraineté, orienté vers le bien commun et la justice sociale.
Wilfrid K./La rédaction