Le développement du tourisme religieux au Bénin a franchi une nouvelle étape avec le soutien accru du gouvernement à des événements spirituels d’envergure internationale. Une rencontre stratégique tenue récemment entre le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, et les responsables de l’Église du Christianisme Céleste a mis en lumière cette dynamique. L’objectif de cette réunion, qui s’est déroulée à Cotonou, était d’évaluer les préparatifs du pèlerinage annuel 2024 des fidèles de l’Église sur le site mondial SBJ Oshoffa, et de réfléchir aux moyens d’améliorer l’organisation de cet événement unique.
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La séance a rassemblé des acteurs clés du secteur, notamment le Pasteur Patrice Lachimi, premier Vice-président du Comité supérieur mondial de l’Église, et le Vénérable Suprême Évangéliste Jean Sènou Kokoyè, président du Comité des grands travaux. Du côté gouvernemental, des cadres du Ministère, de l’Agence Bénin Tourisme et de la Société de la Logistique des Événements (SoLE) ont participé activement à cette réunion.
Cette démarche reflète la vision stratégique du Président Patrice Talon de diversifier l’économie nationale en misant sur des secteurs porteurs comme le tourisme religieux. Les pèlerinages, notamment celui de l’Église du Christianisme Céleste, représentent une opportunité exceptionnelle de promouvoir le patrimoine spirituel béninois tout en générant des retombées économiques significatives pour les communautés locales. Le gouvernement entend faire de ces rassemblements non seulement des manifestations religieuses, mais également des événements à forte valeur ajoutée culturelle et touristique.
Au cœur des discussions figurait l’amélioration des infrastructures d’accueil. Pour l’édition 2024, des efforts particuliers seront déployés pour offrir aux pèlerins des conditions optimales. Cela inclut la mise en place d’un système logistique renforcé, d’un dispositif sanitaire adapté et d’une sécurité accrue sur l’ensemble du site. Ces mesures visent à garantir une expérience fluide et mémorable aux dizaines de milliers de fidèles attendus.
Les infrastructures modernes et les services proposés ne se limitent pas aux besoins spirituels. Le gouvernement souhaite en effet que chaque pèlerin découvre également la richesse culturelle et touristique du Bénin. En favorisant le développement d’infrastructures autour des sites religieux, tels que des hôtels, des restaurants, et des circuits touristiques, le pays espère prolonger le séjour des visiteurs et multiplier les retombées économiques pour les régions concernées.
Cette vision s’inscrit dans une stratégie plus globale. Fidèle à son ambition de transformer le Bénin en une plateforme touristique de référence en Afrique, le gouvernement utilise le tourisme religieux comme un levier pour attirer non seulement des croyants, mais aussi des curieux intéressés par l’histoire, la foi et les traditions locales. Des événements tels que le pèlerinage SBJ Oshoffa permettent de conjuguer foi et développement en stimulant des secteurs comme l’artisanat, le commerce local et les services.
Cependant, réussir cette transformation demande une organisation minutieuse et un partenariat solide entre les autorités et les responsables religieux. Lors de la réunion, le Ministre Abimbola a insisté sur la nécessité d’apprendre des éditions précédentes et de corriger les failles observées. Il a exhorté les cadres du ministère et les partenaires religieux à redoubler d’efforts pour garantir un déroulement sans accroc.
Le pèlerinage de l’Église du Christianisme Céleste est un événement d’envergure mondiale qui attire des fidèles non seulement du Bénin, mais également d’autres pays africains et de la diaspora. Cet afflux représente une opportunité unique de positionner le Bénin comme une destination privilégiée pour le tourisme religieux sur le continent. De plus, la participation de milliers de pèlerins chaque année témoigne de l’importance spirituelle et culturelle de cet événement.
Le gouvernement ne se contente pas d’apporter un soutien logistique. Par cette initiative, il s’emploie à transformer les rassemblements religieux en de véritables pôles d’attractivité touristique. Cela passe par une meilleure coordination avec les autorités locales, des investissements ciblés dans les infrastructures et une communication renforcée pour promouvoir ces événements à l’international.
Cette ambition s’inscrit dans une tendance plus large observée en Afrique. Le tourisme religieux est en effet en plein essor sur le continent, où les traditions spirituelles et culturelles jouent un rôle central dans la vie des populations. Pour le Bénin, qui possède une riche histoire religieuse marquée par des courants tels que le christianisme et le culte vodoun, cette stratégie représente une manière de valoriser un patrimoine souvent sous-exploité tout en participant activement à la croissance économique.
L’impact de ces initiatives dépasse le simple cadre religieux. À travers le pèlerinage SBJ Oshoffa, le Bénin bénéficie également d’une visibilité accrue à l’international. Ce type d’événement attire non seulement des pèlerins, mais également des médias, des chercheurs et des touristes intéressés par l’étude des mouvements religieux en Afrique. Cette affluence contribue à redorer l’image du pays et à mettre en avant son potentiel économique et culturel.
Enfin, le développement du tourisme religieux ouvre également des perspectives d’emploi pour les populations locales. De la construction des infrastructures d’accueil à l’organisation des événements, en passant par la fourniture de services aux pèlerins, de nombreux secteurs bénéficient directement des retombées économiques. Cela s’inscrit dans la politique du gouvernement visant à réduire le chômage et à dynamiser les économies locales, en particulier dans les zones rurales où se trouvent souvent les sites religieux.
En soutenant activement des événements tels que le pèlerinage annuel de l’Église du Christianisme Céleste, le Bénin montre qu’il est possible de concilier foi, culture et développement économique. Cette synergie gagnante place le pays sur la voie d’un modèle innovant où le tourisme religieux devient un moteur de croissance inclusif et durable.
Avec la montée en puissance de ce secteur, le Bénin se positionne peu à peu comme un acteur incontournable du tourisme spirituel en Afrique. En misant sur ses atouts uniques et en renforçant la collaboration entre acteurs publics et privés, le pays est en passe de transformer un héritage religieux riche en une source de prospérité partagée.
La rédaction