Le Gabon a officiellement tourné une page de son histoire ce jeudi 19 décembre 2024, avec la promulgation de sa nouvelle Constitution par le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette étape marque l’entrée du pays dans la Ve République, un an après la chute du régime d’Ali Bongo.
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Adoptée à une écrasante majorité lors du référendum de novembre (91,64 % de « oui »), cette nouvelle loi fondamentale vise à instaurer un État de droit renforcé, garantir les libertés fondamentales et promouvoir une justice équitable. Lors d’une cérémonie solennelle à la place de la Libération à Libreville, le général Oligui Nguema a salué « la maturité des acteurs » et l’unité nationale qui ont permis l’aboutissement de ce processus.
Dans son discours, le président de la transition a insisté sur la nécessité de rompre avec le passé : « La Ve République doit se placer aux antipodes de l’ordre ancien, par sa gouvernance, avec de nouveaux visages et de nouvelles méthodes. » Il a également affirmé que cette Constitution était destinée à devenir « le reflet de l’histoire du Gabon et la plateforme de ses espérances ».
Bien que la Constitution soit désormais en vigueur, elle ne s’appliquera pleinement qu’après les élections prévues au plus tard en août 2025. Ces scrutins, présidentiel, législatif et local, clôtureront la transition initiée par le renversement de la dynastie Bongo le 30 août 2023.
La promulgation de la nouvelle Constitution a également ouvert la voie à une révision du code électoral. Ces consultations visent à garantir des élections transparentes, inclusives et conformes à l’esprit de la Ve République.
Avec cette étape cruciale, le Gabon amorce une transformation politique majeure, où le respect des droits de l’homme et une gouvernance réformée sont placés au cœur des ambitions nationales. La route vers la stabilisation complète reste néanmoins tributaire de la tenue des échéances électorales et de la consolidation des réformes engagées.
La rédaction