À 92 ans, Othman Benjelloun confirme son leadership à la tête de Bank of Africa (anciennement BMCE Bank), écartant toute retraite anticipée. Le magnat marocain, dont la fortune est estimée entre 1,5 et 1,8 milliard $ selon Forbes, a refusé plusieurs offres de rachat émanant notamment de la Banque centrale populaire et du Crédit immobilier et hôtelier
Diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, Benjelloun a pris le contrôle de la BMCE dans les années 1990 via son holding O Capital Group, qu’il a transformé en un empire couvrant la banque, l’assurance, les télécoms, l’immobilier, le tourisme et l’agriculture. Sous sa houlette, Bank of Africa est devenue l’une des institutions financières les plus dynamiques du continent, présente dans plus de vingt pays africains .
Cette décision de poursuivre après 90 ans s’inscrit dans la continuité de son parcours exceptionnel : confronté aux défis de la concurrence et des rachats, Benjelloun réaffirme sa confiance dans sa stratégie, fondée sur la croissance panafricaine et l’innovation. Il incarne ainsi une rare figure de ténacité entrepreneuriale, rappelant que la direction d’un groupe reste avant tout une affaire d’ambition et de vision, plus que d’âge.
Cette longévité à la tête d’une grande banque africaine souligne aussi une culture d’entreprise ancrée dans la stabilité et le maintien d’une gouvernance familiale orientée vers le long terme.
Wilfrid K./La rédaction