Les relations entre Alger et Paris replongent dans la tourmente. Douze fonctionnaires français ont été sommés de quitter l’Algérie sous 48 heures, relançant une crise diplomatique que beaucoup espéraient résolue. Ce nouvel épisode trouve son origine dans l’arrestation, sur le sol français, de trois ressortissants algériens, dont un employé consulaire. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement et à la séquestration d’un influenceur algérien, un acte que les autorités algériennes considèrent comme une atteinte grave à leur souveraineté.
Cette expulsion surprise intervient quelques jours seulement après une visite du chef de la diplomatie française à Alger, qui visait à rétablir un climat de confiance entre les deux pays. Mais derrière les sourires diplomatiques, les rancœurs persistent. Outre cet incident, d’autres sujets continuent d’alimenter les tensions : la question du Sahara occidental ou encore l’interpellation controversée de l’écrivain Boualem Sansal à Alger en novembre dernier.
La décision algérienne envoie un message clair : Alger n’accepte aucune ingérence et entend faire respecter ses lignes rouges. Pour Paris, il s’agit désormais de trouver un nouvel équilibre dans une relation aussi historique que fragile.
Wilfrid K./La rédaction