Le Conseil des Béninois de France (CBF) célèbre son 25e anniversaire, une étape marquante dans son histoire d’engagement et de coopération. Depuis sa création, le CBF s’est imposé comme un acteur central dans le développement socio-économique du Bénin, tout en renforçant les liens avec la diaspora béninoise en France. Sous la présidence de Jean Charles Ahomadégbé, le CBF a su impulser une dynamique de solidarité transnationale, traduisant les aspirations de la diaspora en projets concrets pour le bien-être des communautés locales.
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En 2025, le CBF a entrepris une tournée de suivi pour évaluer l’état d’avancement des initiatives financées dans le cadre du PRAOSIM 2024, un programme soutenu par le Forim et l’Agence Française de Développement. Parmi les huit projets ciblés, sept ont été inspectés sur le terrain, couvrant des secteurs variés tels que l’énergie, l’eau potable, l’éducation et l’agriculture durable. Cependant, l’impact du PRA/Osim dépasse largement ces récentes réalisations : depuis 2004, près de 60 projets ont été financés au Bénin grâce à ce programme, et non pas seulement 8, comme cela pourrait être perçu. Ces initiatives témoignent de la capacité du CBF à agir efficacement pour le bien des communautés locales tout en innovant dans les approches de développement.
Énergie durable et autonomisation des communautés rurales
Le projet LUCIOLE 2, dans les communes de Ouidah et Kpomassè, est un exemple éloquent de l’engagement du CBF en faveur de l’énergie renouvelable. Ce projet, porté par l’association LYSA, a permis d’installer 100 kits solaires, offrant à plus de 100 familles une source fiable d’électricité. Pour de nombreuses familles, cela a été une révolution, transformant la manière dont elles vivent au quotidien. Désormais, les enfants peuvent étudier après le coucher du soleil, tandis que les foyers bénéficient d’une réduction significative de leur dépendance aux sources d’énergie polluantes.
Lors de la visite, les membres du CBF ont également noté l’impact social et économique du projet. En plus de fournir de l’électricité, cette initiative inclut une composante de formation professionnelle pour les jeunes. Ces derniers apprennent à installer et entretenir les kits solaires, une compétence qui pourrait leur ouvrir de nouvelles opportunités sur le marché du travail. Ainsi, LUCIOLE 2 ne se limite pas à répondre à un besoin énergétique ; il crée aussi un écosystème propice à une autonomisation économique durable.
Une alimentation scolaire pour un avenir meilleur
À Klouékanmè, un projet tout aussi ambitieux a été lancé : la construction d’une cantine scolaire pour l’orphelinat Arbre de Vie, un établissement qui accueille des enfants vulnérables. Financé à hauteur de 15 000 euros par l’association NOBAM, ce projet vise à répondre à un double enjeu : garantir une alimentation saine et équilibrée aux enfants, tout en leur offrant un environnement sanitaire adapté.
La pose de la première pierre a marqué un moment fort, illustrant l’impact immédiat et symbolique de cette initiative. À travers cette cantine, l’orphelinat pourra non seulement répondre aux besoins nutritionnels de ses jeunes résidents, mais aussi améliorer leur qualité de vie. Lors de leur visite, les membres du CBF ont également insisté sur l’importance de maintenir un suivi rigoureux pour garantir la pérennité du projet. Les responsables locaux ont salué cet élan de solidarité, rappelant qu’en investissant dans l’avenir des enfants, c’est toute une nation que l’on bâtit.
L’eau potable : un défi crucial
Dans la commune de Kpomassè, le projet de l’association AHPA a apporté une réponse significative aux défis liés à l’accès à l’eau potable. En dotant trois écoles de citernes et de puits, cette initiative a transformé les conditions de vie des élèves et de leurs enseignants. Désormais, ces établissements disposent d’une source fiable d’eau potable pour les besoins quotidiens et les repas scolaires.
Outre l’aspect infrastructurel, le projet intègre une dimension éducative importante. Les élèves sont formés à l’entretien des installations, renforçant leur sensibilisation à la gestion durable des ressources en eau. Cela contribue à réduire les risques sanitaires et à créer un environnement scolaire plus sûr et plus sain. Les membres du CBF ont souligné l’importance d’étendre ce modèle à d’autres régions, où les besoins en eau potable restent encore immenses.
Innovation et développement durable
Le CBF ne cesse de promouvoir des initiatives qui associent développement durable et innovation technologique. À Avotrou, l’ONG ABESSO a lancé un projet ambitieux associant biogaz et agriculture durable. Une usine de biogaz, déjà opérationnelle, produit une alternative énergétique propre, tandis qu’un potager biologique aide à renforcer la sécurité alimentaire locale. Bien que certains ajustements soient encore nécessaires pour optimiser les résultats, ce projet représente une avancée significative pour les communautés locales.
Dans le domaine de l’éducation, le projet de jardin biologique scolaire à l’école primaire publique de Houegangbé, mené en collaboration avec l’association BEST, est également un exemple de réussite. Ce projet a non seulement diversifié l’alimentation des élèves, mais a aussi introduit des pratiques agricoles durables dans le programme éducatif. Les résultats ont été largement salués, offrant une base solide pour répliquer ce modèle dans d’autres écoles.
Des infrastructures scolaires modernisées
Au Collège d’Enseignement Général (CEG) de Glo-Yokpo Centre, dans la commune de Zè, les infrastructures scolaires ont bénéficié d’un réaménagement complet grâce à un partenariat entre le CBF et l’ONG Quimperlé GLO. Ces nouvelles installations offrent aux élèves un cadre d’apprentissage plus adapté, bien qu’il reste encore beaucoup à faire. Lors de leur visite, les élèves ont exprimé leur souhait de disposer d’une bibliothèque et d’un laboratoire scientifique, deux équipements essentiels pour renforcer la qualité de leur éducation.
Les membres du CBF ont pris note de ces aspirations, rappelant que l’amélioration des infrastructures scolaires reste une priorité pour offrir un avenir prometteur aux jeunes générations. En investissant dans l’éducation, c’est l’ensemble du pays qui se prépare à relever les défis du futur.
Cette tournée anniversaire n’a pas été une simple évaluation : elle a permis de réfléchir aux défis à venir et aux moyens d’amplifier l’impact des actions menées. Les discussions avec les bénéficiaires ont mis en lumière l’importance d’une approche participative pour garantir la réussite des projets. Chaque initiative visitée illustre la force de la coopération entre la diaspora béninoise, les associations locales et les partenaires institutionnels.
En 25 ans d’existence, le CBF, présidé par Jean Charles Ahomadégbé, a financé près de 60 projets au Bénin, chacun témoignant d’un engagement durable pour le développement humain et social. Qu’il s’agisse d’énergie renouvelable, d’eau potable, d’éducation ou d’agriculture, les initiatives du CBF reflètent une volonté constante de construire un avenir inclusif et résilient.
Pour l’avenir, le CBF entend multiplier les initiatives combinant innovation sociale et impact concret. Les enseignements tirés de cette tournée serviront à renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation, garantissant une meilleure utilisation des ressources et une plus grande efficacité des projets. Le 25e anniversaire marque une étape clé, mais il symbolise surtout un nouveau départ pour le CBF, avec une ambition renouvelée de répondre aux défis actuels et futurs.
À travers ses actions, le CBF continue d’incarner l’espoir et le changement, pour le Bénin et pour sa diaspora. Cet anniversaire est un rappel puissant que la solidarité transnationale est un levier essentiel pour bâtir un avenir meilleur.
La rédaction