En Turquie, l’opposition intensifie sa mobilisation face à l’incarcération controversée du maire d’Istanbul. Ce mardi, des figures de l’opposition, galvanisées par une mobilisation populaire inédite, ont appelé au boycott des médias pro-Erdoğan. Ces derniers sont accusés de partialité et de minimisation des revendications des manifestants, accentuant les tensions dans le paysage politique.
Les chaînes de télévision et entreprises soutenant indirectement le régime sont la cible de cette campagne. Selon les opposants, ces acteurs contribuent à étouffer les voix critiques et à renforcer la domination du pouvoir sur l’information.
À Istanbul, des milliers de citoyens ont manifesté leur solidarité avec le maire emprisonné, devenu un symbole de la résistance face au pouvoir central. « Ce boycott est une réponse citoyenne à la partialité et au silence des médias alignés », a affirmé un porte-parole du principal parti d’opposition, le CHP.
De son côté, le gouvernement relativise l’impact de cette action, affirmant que la justice suit son cours et que les manifestations n’ont pas de fondement légitime. Toutefois, cette position ne fait qu’accroître la détermination des protestataires, qui perçoivent le boycott comme un outil pour sensibiliser l’opinion publique.
Ce bras de fer reflète les enjeux cruciaux pour la liberté d’expression et la pluralité médiatique en Turquie, dont l’avenir reste incertain.
Wilfrid K./La rédaction