Le parti Union pour la République (Unir) a consolidé sa domination sur la scène politique togolaise lors des premières élections sénatoriales organisées le 15 février. Avec 34 sièges sur 41, Unir confirme son statut de force dominante, laissant sept sièges à l’opposition et aux indépendants. Les résultats provisoires, annoncés par la CENI, reflètent un paysage politique profondément polarisé.
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Parmi les opposants élus figurent des représentants de formations comme l’ADDI, l’UFC et le CLE, tandis que deux sièges reviennent à des indépendants. Cependant, plusieurs grands partis d’opposition, dont l’ANC et les FDR, ont boycotté le scrutin, dénonçant un processus biaisé favorisant le parti au pouvoir.
Ces élections s’inscrivent dans une réforme constitutionnelle majeure adoptée en 2024, modifiant les modalités d’élection du président, désormais choisi par les députés et sénateurs réunis en congrès. Cette transformation suscite des critiques acerbes, l’opposition y voyant une stratégie pour maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir sous une autre fonction, malgré son long règne entamé en 2005.
En attendant la validation des résultats par la Cour constitutionnelle, le climat politique reste tendu. L’absence d’observateurs internationaux et les restrictions médiatiques renforcent les doutes sur la transparence du processus. Le Togo semble s’engager dans une transition institutionnelle incertaine.
Wilfrid K../La rédaction