La cession de la filiale Opella, détenant notamment le célèbre Doliprane, a franchi une étape clé. Sanofi, son propriétaire historique, a annoncé le 21 octobre 2024 qu’il poursuivait des négociations exclusives avec le fonds d’investissement américain Clayton, Dubilier & Rice (CD & R), qui acquiert 50 % des parts d’Opella. Ce mouvement stratégique permet au laboratoire français de se concentrer davantage sur ses priorités comme les biotechnologies et les vaccins.
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Cette transaction a suscité des inquiétudes en France, notamment en raison de l’importance culturelle et économique du Doliprane. En réponse à ces préoccupations, Paul Hudson, PDG de Sanofi, a affirmé que des compromis ont été trouvés avec l’État français, garantissant une part nationale dans le capital. Cette mesure vise à assurer que la production et la gestion du médicament emblématique restent sous une souveraineté partiellement française, malgré l’entrée du fonds américain dans le capital d’Opella.
Le Doliprane, avec ses 5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires générés par les médicaments sans ordonnance, reste une icône de la santé publique en France. Son attachement populaire et l’ampleur des emplois liés à sa production (1 700 personnes en France) ont amplifié les débats autour de sa vente. Toutefois, Sanofi assure que ce partenariat avec CD & R n’affectera pas la distribution et la qualité du produit, tout en maintenant les opérations locales.
Cette vente s’inscrit dans la volonté de Sanofi de recentrer ses activités sur des secteurs à forte croissance, tout en cherchant à optimiser les opérations de sa division santé grand public. L’avenir du Doliprane semble ainsi assuré, sous un modèle partagé entre un acteur local et international, combinant innovation et souveraineté nationale.
Syste C./La rédaction