Félix Tshisekedi mise sur les richesses minières de la République démocratique du Congo pour attirer les capitaux américains et européens. Lors d’un entretien avec le New York Times, le 22 février dernier, le président congolais a proposé aux États-Unis et à l’Europe de renforcer leur présence dans le secteur minier congolais. Cette approche, selon lui, pourrait non seulement stimuler l’économie locale, mais également garantir un soutien international face à la menace sécuritaire persistante du M23 dans le Nord-Kivu.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
Cependant, cette initiative soulève plusieurs interrogations. Les mines congolaises, qui renferment d’importantes ressources en cobalt et en cuivre, sont aujourd’hui majoritairement exploitées par des groupes chinois. Tshisekedi espère renverser cette dynamique en incitant les entreprises américaines à investir massivement.
Néanmoins, l’environnement des affaires en RDC pourrait dissuader les investisseurs. Les problèmes de corruption, d’instabilité politique et de faible cadre juridique constituent autant de freins pour des entreprises habituées à opérer dans des systèmes économiques plus sécurisés. De plus, les tensions avec les opérateurs chinois risquent d’ajouter une pression diplomatique à cette équation complexe.
La stratégie de Tshisekedi pourrait représenter une opportunité pour renforcer les relations avec Washington. Toutefois, sa réussite dépendra de la capacité de la RDC à améliorer son attractivité économique et à établir un climat d’affaires plus favorable. Les prochains mois révéleront si cette proposition peut véritablement transformer le paysage minier et diplomatique du pays.
La rédaction