Les relations entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda continuent de se détériorer, et le conflit armé a désormais investi le front médiatique. De part et d’autre de la frontière, les gouvernements de Kinshasa et de Kigali se livrent une bataille verbale qui ne laisse plus de place à la diplomatie.
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Le 16 janvier, lors d’un discours devant des ambassadeurs, le président rwandais Paul Kagame n’a pas mâché ses mots. « Je sais reconnaître des chefs quand j’en vois, je sais aussi reconnaître des idiots quand j’en vois. Vous pouvez imaginer le désastre que représente la combinaison des deux… », a-t-il déclaré, une pique qui semble directement viser la classe dirigeante congolaise. Ces propos cinglants ont immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, attisant davantage les tensions.
À Kinshasa, les autorités congolaises n’ont pas tardé à réagir avec des déclarations tout aussi incisives. Ce conflit rhétorique reflète la profonde méfiance entre les deux pays, exacerbée par des accusations mutuelles de soutien à des groupes armés dans la région instable de l’Est congolais.
Cette guerre des mots ne fait qu’alimenter un climat déjà électrique, au détriment de toute tentative de désescalade. Les populations des deux côtés de la frontière, victimes collatérales de ces querelles, restent les premières à souffrir des conséquences de cette crise prolongée.
Alors que les efforts diplomatiques peinent à produire des résultats concrets, cette escalade verbale pourrait encore aggraver un conflit aux multiples dimensions, rendant plus difficile tout espoir de paix durable entre la RDC et le Rwanda.
La rédaction