Jeudi 27 février, Bukavu, en République Démocratique du Congo, a été secouée par deux explosions survenues lors d’un meeting du groupe armé M23. L’événement, qui rassemblait de nombreux partisans, a été marqué par la présence de Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23.
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La première explosion a éclaté juste après le discours de Corneille Nangaa, à quelques mètres de la tribune. La foule, prise de panique, s’est dispersée dans le chaos, entre cris et bousculades. Peu après, une deuxième détonation a retenti, aggravant la confusion et provoquant la chute de plusieurs personnes.
Les explosions ont fait de nombreux blessés. Des témoins ont décrit des scènes de chaos où des blessés jonchaient le sol, certains en sang, tandis que des civils mobilisaient motos et véhicules pour les transporter vers les hôpitaux. Cependant, la nature exacte des explosions reste incertaine : certains parlent de grenades, mais aucune confirmation officielle n’a encore été donnée.
Le M23 a rapidement réagi, accusant le gouvernement de Kinshasa d’être responsable de cet acte. Par téléphone, Corneille Nangaa a directement pointé du doigt le président Félix Tshisekedi, affirmant que l’attaque avait été ordonnée par le chef de l’État, bien que sans fournir de preuves.
La situation à Bukavu, sous contrôle du M23 depuis le 16 février, demeure tendue. Alors que le gouvernement congolais n’a pas encore répondu à ces accusations, les tensions montent, faisant craindre une aggravation des conflits dans la région.
Wilfrid K./La rédaction