Le procès Dangnivo a franchi une nouvelle étape mercredi 9 avril, avec une audience dominée par la déposition de Murielle Zinzindohoué, ancienne responsable juridique de Mtn Bénin. Ce sixième jour d’audience a permis de revenir en détail sur la question des réquisitions et de l’accès aux données téléphoniques, élément clé dans cette affaire vieille de plus de treize ans. Appelée à la barre, la témoin a précisé que les données disponibles remontaient à une réquisition datant de 2010, et qu’à cette époque, seule une copie avait été transmise. Elle a également noté que la réquisition de 2015 concernait un autre opérateur, Moov Bénin.
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Face aux interrogations du président sur la possibilité de retrouver des données plus anciennes, elle a indiqué que seule une vérification technique auprès des services informatiques de Mtn permettrait d’en juger. Présenté à un document comportant ses nom, prénom et le logo de Mtn, elle en a reconnu l’aspect officiel, tout en contestant la signature figurant sur celui-ci. Elle s’est engagée à mener des recherches dans les archives de l’entreprise pour faire la lumière sur ce point.
Le procureur a ensuite précisé que depuis 2010, les opérateurs mobiles répondent aux réquisitions par voie électronique, via des fichiers Excel adressés aux officiers de police judiciaire et aux tribunaux. La Cour a alors accordé un délai de 15 jours à la témoin pour fournir des éléments complémentaires. À la suite de cette audition, la famille Dangnivo devait être entendue. Cependant, leur avocate, Me Olga Anassidé, a obtenu une suspension de séance, estimant que ses clients n’avaient pas été préalablement informés.
La rédaction