On attendait un retour triomphal, c’est finalement un come-back bredouille. Parti en visite privée à Brazzaville, Boni Yayi croyait rallumer la flamme de son vieux compagnonnage avec Denis Sassou-Nguesso et, qui sait, décrocher un petit coup de pouce pour 2026. Mais à la table du maître du Congo, le plat servi n’avait rien d’un banquet de financement, il s’agissait plutôt d’une leçon de réalisme politique.
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Sassou, coutumier des vérités qui piquent, aurait conseillé à son hôte béninois de « tourner la page » et de miser sur la réconciliation plutôt que sur la revanche. Pire encore, il aurait glissé un nom qui sonne comme une gifle pour Yayi, celui de Romuald Wadagni, présenté comme « un fils » et candidat naturel pour incarner l’avenir. De quoi couper l’appétit au président des Démocrates.
Résultat : un voyage écourté, des valises plus légères qu’à l’arrivée, et un goût amer d’humiliation diplomatique. À moins d’un miracle, Boni Yayi devra réécrire son scénario de retour. Car à Brazzaville, l’ex-chef d’État n’a récolté ni billets, ni bénédiction, seulement un rappel cruel, l’ère des parrains protecteurs touche à sa fin.
Wilfrid K./La rédaction
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