Ce mardi 16 janvier 2023, la Société béninoise de sociologie et d’anthropologie (SoBeSA) a organisé une conférence sur la religion et l’acculturation religieuse en Afrique. C’est l’occasion de réflexion sur la destruction des cultures africaines et ses formes d’assimilation.
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S’interroger et réfléchir sur la forme de survivance, voire de résistance des cultures traditionnelles à l’acculturation. Voilà l’objectif principal de la conférence sur la religion et l’acculturation religieuse en Afrique organisée, ce mardi 16 janvier 2023, par la Société béninoise de sociologie et d’anthropologie (SoBeSA).
Au regard de l’inculturation qui s’observe comme une transformation au contact d’une culture étrangère avec la culture d’origine, les échanges ont eu lieu autour du thème « Comment transformer le Fa en Église ? Histoire et anthropologie de Ijo Orounmila ».
Et selon le Pr Roch Houngnihin, président de la SoBeSA, «aujourd’hui, le débat est d’actualité au regard de ces syncrétismes qui apparaissent comme des tentatives pour inventer un christianisme à la béninoise qui permettait de concilier les commandements bibliques et les normes et valeurs locales, coutumières. Ainsi, les croyances, les valeurs et les coutumes africaines se fondent progressivement dans la liturgie gréco-romaine ».
Il est d’une grande évidence de dire que l’Afrique est confrontée à plusieurs types d’acculturation. Par conséquent, les différentes expériences rapportées en Afrique relèvent la nécessité d’une approche multidisciplinaire et la révision de la manière d’envisager les sociétés. Voilà, entre autres, les raisons qui ont amené le Pr Placide Clédjo, directeur de l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire EDP-ECD, à dire que l’objectif de la conférence est de «générer un esprit de complémentarité et de faire asseoir la nécessité d’une collaboration agissante entre les différentes disciplines et différents secteurs d’activités ».
La présentation de la conférence a été faite par Erwan Dianteill, Professeur d’anthropologie à l’Université Paris Cité et chercheur au Centre d’anthologie culturelle (CANTHEL). A l’en croire, l’organisation de la conférence était d’une grande importance. « Je suis tout à fait d’accord pour que les Africains contribuent aux sciences sociales avec leur propre invention épistémologique », a-t-il reconnu.
Séverin A./La Rédaction