Dans l’État de Kaduna, au nord du Nigeria, les espoirs de paix sont fragilisés malgré la signature récente d’un accord entre le gouvernement local et des gangs armés, souvent appelés bandits. Cet accord, conclu en novembre 2024, vise à mettre fin à des années de violences meurtrières et d’enlèvements massifs dans la région.
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En échange de la cessation des attaques, les autorités ont suspendu les opérations militaires, permettant aux éleveurs de vendre leur bétail sur les marchés locaux. Cependant, l’absence de mesures complètes de désarmement et de réinsertion pose un sérieux risque. Déjà, des violations de l’accord ont été signalées, avec des attaques dans le district de Birnin Gwari et un déplacement des violences vers les zones à majorité chrétienne du sud de l’État.
Le gouverneur Uba Sani, qui avait salué la libération de 200 otages comme un signe de bonne volonté, fait face à des défis colossaux. La région, marquée par la contrebande d’armes et l’influence croissante de la faction jihadiste Ansaru, voit ses tensions ethniques et religieuses s’exacerber.
Alors que Kaduna tente d’éviter le sort des précédents accords de paix ayant échoué, le manque d’une stratégie claire et d’un soutien robuste menace la stabilité de l’État et met en lumière la complexité d’une paix durable au Nigeria.
Wilfrid K./La rédaction