Un immense black-out frappe le nord du Nigeria, plongeant 17 des 36 États dans l’obscurité depuis deux semaines. Des millions de Nigérians sont privés d’électricité en raison d’actes de vandalisme attribués à un groupe djihadiste, qui a endommagé une ligne à haute tension entre Shiroro et Mando, dans l’État du Niger, où se trouve la plus grande centrale hydroélectrique du pays.
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Cette panne a des répercussions majeures sur la vie quotidienne. Avec le coût élevé de l’essence, beaucoup de Nigérians ne peuvent pas s’appuyer sur des générateurs pour compenser cette coupure d’électricité. Les difficultés s’accumulent : l’accès à l’eau potable est compromis dans certaines zones, car il dépend de forages électriques, et l’économie locale subit de fortes perturbations.
Selon le ministre de l’Énergie, Adebayo Adelabu, les infrastructures énergétiques du Nigeria sont vieillissantes et vulnérables. Le réseau électrique national, qui date de plus de cinquante ans, est marqué par des lignes fragiles, des pylônes dégradés et des transformateurs obsolètes. Le ministre a expliqué que la lenteur des réparations s’explique également par l’insécurité, qui freine le travail des équipes de maintenance.
Face à cette situation, les gouverneurs des États concernés ont exhorté le gouvernement fédéral à réagir rapidement. En réponse, le président Bola Ahmed Tinubu a ordonné le déploiement des forces de sécurité pour protéger les chantiers de réparation. Cependant, d’après les estimations du ministère de l’Énergie, la restauration complète du réseau dans le nord du Nigeria ne sera pas effective avant la mi-novembre.
La rédaction