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MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES : MESURES SOCIALES ET FISCALES POUR 2025

Déc 30, 2024
Mef Yenoussi

Le vendredi 27 décembre 2024, une importante conférence de presse s’est tenue au ministère de l’Économie et des Finances. Animée par trois figures clés, M. Aristide MEDENOU, Directeur Général de l’Économie (DGE), M. Rodrigue CHAOU, Directeur Général du Budget (DGB), et M. Nicolas YENOUSSI, Directeur Général des Impôts (DGI), cette rencontre visait à détailler les grandes orientations du budget de l’État béninois pour l’année 2025. Les conférenciers ont présenté les objectifs globaux, les mesures fiscales, ainsi que les initiatives sociales inscrites dans cet exercice budgétaire crucial pour le développement du pays.

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M. Aristide MEDENOU a introduit les objectifs généraux du budget, en mettant en avant la nécessité de maintenir un équilibre entre les recettes et les dépenses publiques. Selon lui, cet équilibre est essentiel pour préserver la stabilité économique, gérer efficacement la dette publique et limiter les déficits excessifs. Le budget 2025 ambitionne également de maintenir l’inflation à un niveau maîtrisé, garantissant ainsi un environnement économique favorable à la croissance. Pour y parvenir, la gestion rigoureuse des finances publiques repose sur un contrôle strict des dépenses et une optimisation de la collecte des recettes fiscales. Ces efforts visent à garantir la viabilité à long terme des finances de l’État et à offrir un cadre budgétaire transparent et responsable, où chaque dépense est alignée sur les priorités nationales. En résumé, M. MEDENOU a affirmé que le budget est conçu comme un outil pour concilier croissance économique, équité sociale, et gouvernance exemplaire, tout en assurant un développement durable du Bénin.

Abordant les aspects fiscaux, M. Nicolas YENOUSSI a rassuré les citoyens en confirmant qu’il n’y aura pas de création de nouveaux impôts ni d’augmentation des taux d’imposition existants en 2025. Il a également expliqué certaines mesures fiscales prévues pour encourager l’économie et améliorer les recettes fiscales de manière indirecte. Parmi celles-ci figurent les exonérations sur les droits de douane et la TVA pour l’importation de véhicules neufs. Cette initiative a déjà porté ses fruits en augmentant significativement le nombre de véhicules importés, compensant ainsi le déficit initial par les recettes générées via l’impôt sur les sociétés des concessionnaires automobiles.

Une autre mesure notable est la réduction des taxes sur les boissons alcoolisées et le tabac. Cette décision, loin d’encourager leur consommation, vise plutôt à lutter contre le commerce illicite de ces produits. Selon les chiffres présentés, la vente officielle de boissons alcoolisées a chuté de 17,4 % ces dernières années, en grande partie à cause des pratiques frauduleuses. Pour le tabac, les importations enregistrées ont presque disparu en 2024, mettant en lumière l’ampleur du marché noir. Réduire les taux d’importation permettra d’inciter les opérateurs économiques à se conformer aux règles fiscales et de ramener ces produits dans les circuits légaux. Toutefois, le DGI a précisé qu’aucune exonération n’est prévue pour le secteur des casinos, qui continuera à être soumis aux taxes en vigueur.

Par ailleurs, une mesure fiscale a retenu l’attention : le prélèvement d’un taux de 1 % sur les paiements en espèces supérieurs à 100 000 FCFA. Cette disposition, déjà connue des entreprises sous forme d’amende de 5 %, sera désormais généralisée à toutes les personnes concernées, mais avec un taux réduit à 1 %. Cette réforme vise à encourager les transactions électroniques et à renforcer la traçabilité des flux financiers.

Sur le volet social, M. Rodrigue CHAOU a mis en lumière plusieurs initiatives majeures contenues dans le budget 2025. L’une des priorités est l’élargissement des cantines scolaires, qui couvrent actuellement 80 % des établissements à l’échelle nationale grâce à un budget de 28 milliards de FCFA sur fonds propres. Le gouvernement prévoit d’atteindre un taux de couverture de 100 % d’ici 2026, avec un budget estimé à 35 milliards. Ces cantines jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la malnutrition et la déperdition scolaire, en particulier dans les zones rurales.

Concernant les enseignants en situation précaire, notamment les Agents Contractuels de l’État (AME), le gouvernement a pris des mesures pour améliorer leurs conditions. Bien que le reversement de 3000 nouveaux enseignants ait été envisagé, il a été décidé de prioriser l’amélioration des conditions des 31 000 enseignants déjà reversés, en attendant l’établissement de critères objectifs pour les nouveaux reversements. Ces critères, tels que l’âge, les qualifications ou la notation, feront l’objet d’une étude approfondie afin de garantir une approche juste et transparente.

Cette conférence de presse a illustré l’engagement du gouvernement à concilier impératifs économiques et besoins sociaux. Avec des mesures fiscales adaptées et des projets sociaux ambitieux, le budget 2025 s’inscrit dans une vision globale de développement harmonieux, où la croissance économique est mise au service du bien-être collectif. Les défis restent nombreux, mais le ministère de l’Économie et des Finances semble déterminé à relever ces enjeux avec pragmatisme et ambition.

 

Maxime V./La rédaction

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