L’émergence des nouveaux médias pilotés par des figures comme Donald Trump et Elon Musk a bouleversé le paysage médiatique, offrant une plateforme directe et massive pour promouvoir des discours officiels. Elon Musk, à travers son contrôle de X (anciennement Twitter), illustre parfaitement cette évolution, où le message, le médium et l’influenceur convergent en une seule entité.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
En février 2025, lors de la Conservative Political Action Conference, Musk a affirmé que les médias traditionnels fonctionnaient comme un prolongement de l’État, accusant le gouvernement de subventionner des publications via des abonnements publics. Cette déclaration, bien que polémique, reflète la vision de Musk : une critique des canaux médiatiques traditionnels qu’il estime alignés sur les agendas politiques dominants.
Cependant, cette posture contraste fortement avec son propre rôle. Sur X, Musk diffuse quotidiennement des dizaines de messages promouvant des politiques gouvernementales, attirant l’attention de ses 219 millions d’abonnés. Cette approche a transformé X en une méga-voix pour les priorités politiques, une pratique autrefois étrangère aux médias conventionnels.
Cette symbiose entre Musk et l’État est une innovation médiatique. Contrairement aux médias traditionnels, autrefois perçus comme indépendants mais critiqués pour leur biais implicite, les plateformes comme X offrent une diffusion immédiate, directe et non filtrée. Dans le contexte des années 1970, les chaînes de télévision, même influentes, n’avaient pas le même accès intime et constant à leur public.
L’influence de Trump et Musk redéfinit les frontières entre médias et pouvoir. Alors que Trump utilise ses propres plateformes pour mobiliser son électorat, Musk personnifie un modèle où l’entrepreneur devient un émissaire de l’État, fusionnant narration personnelle et objectifs institutionnels.
Cette évolution questionne les notions d’impartialité et d’influence dans la communication moderne. À l’ère des nouveaux médias, la frontière entre information et propagande semble de plus en plus floue, redessinant les contours du débat démocratique.
La rédaction