Face à la montée des tensions avec la Russie, la Lettonie a décidé de se retirer de la Convention d’Ottawa, qui interdit l’usage des mines antipersonnel. Le Parlement letton a adopté cette mesure le mercredi 16 avril 2025, invoquant des impératifs de sécurité nationale. Le retrait prendra effet six mois après la notification officielle aux Nations unies.
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Ināra Mūrniece*, présidente de la commission des Affaires étrangères, a justifié cette décision par la nécessité de renforcer la capacité de défense des forces armées en cas de conflit. La Lettonie s’aligne ainsi sur plusieurs de ses voisins – la Pologne, la Lituanie, l’Estonie et la Finlande – qui ont également annoncé leur retrait du traité.
La Norvège demeure, à ce jour, le seul pays de l’OTAN partageant une frontière avec la Russie à maintenir son engagement envers la Convention. Adoptée en 1997, cette dernière interdit la production, l’utilisation et le stockage de mines antipersonnel. Bien que ratifiée par plus de 160 pays, elle n’a jamais été signée par des puissances majeures comme la Russie, les États-Unis ou la Chine.
A.K.S./La rédaction
Convention d’Ottawa : Traité international interdisant les mines antipersonnel.
Nations unies : Organisation internationale en charge de la paix et de la sécurité mondiales.
Ināra Mūrniece : Femme politique lettone, membre influente du Parlement.
Pologne, Lituanie, Estonie, Finlande : Pays de l’Europe de l’Est ou du Nord, proches de la Russie.
Norvège : Pays scandinave, membre de l’OTAN.
Russie, États-Unis, Chine : Grands États n’ayant pas ratifié la Convention d’Ottawa.