L’Afrique est en train de trahir l’un des siens. Alors que la République démocratique du Congo (RDC) est ravagée par la guerre, que son peuple subit massacres, déplacements et souffrances, ses voisins et frères du continent restent silencieux, complices par l’inaction. Le M23, soutenu par le Rwanda, continue ses ravages, et le continent détourne le regard.
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Où est la solidarité africaine ? Où sont les voix des chefs d’État africains qui se lèvent en chœur pour dénoncer l’injustice quand elle touche d’autres régions du monde ? Lorsqu’il s’est agi de la guerre en Ukraine, les Européens ont immédiatement réagi, se sont unis pour défendre un des leurs, imposant sanctions et soutien militaire. Mais en Afrique, combien de dirigeants osent affirmer haut et fort leur soutien à la RDC ? Très peu, trop peu.
Ce silence est une honte. Il est la preuve que nos dirigeants manquent de courage et de vision. Pourtant, la guerre en RDC n’est pas une affaire interne, c’est un drame continental. Une déstabilisation de la RDC signifie une menace pour toute l’Afrique centrale, un frein au développement du continent, et une trahison des idéaux panafricanistes.
Qu’est-ce qui nous arrive en Afrique ? Pourquoi cette lâcheté face à l’injustice ? Les mêmes qui dénoncent le néocolonialisme et appellent à l’unité africaine se taisent quand il s’agit de défendre une nation sœur. L’Union africaine, qui devrait être le fer de lance de la souveraineté du continent, est réduite à une institution spectatrice, impuissante, incapable de mettre en place des sanctions ou d’imposer un cessez-le-feu.
L’Afrique doit se réveiller. Il est temps que nos dirigeants cessent d’être des pantins du jeu diplomatique et qu’ils prennent des positions fermes. Il est temps de rappeler au Rwanda qu’on ne peut bâtir un avenir sur l’agression d’un voisin. Il est temps que les dirigeants africains, au lieu de chercher l’approbation de puissances étrangères, s’affirment et agissent pour le bien du continent.
Le silence d’aujourd’hui sera notre honte de demain.
Wilfrid K./La rédaction