Lors du sommet du Commonwealth à Samoa, le roi Charles III a reconnu les appels de certaines anciennes colonies britanniques à examiner le rôle de la Grande-Bretagne dans la traite transatlantique des esclaves. Il a admis que les aspects douloureux de l’histoire continuent de résonner, mais il a évité d’aborder la question des réparations financières demandées par plusieurs dirigeants.
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« Aucun d’entre nous ne peut changer le passé, mais nous pouvons en tirer des leçons et trouver des moyens créatifs pour corriger les inégalités qui perdurent », a déclaré le roi Charles III. Cette déclaration, bien que marquant une reconnaissance implicite, n’a pas répondu aux attentes des pays des Caraïbes, qui souhaitaient une discussion explicite sur les réparations et que le sujet soit intégré à la déclaration finale du sommet.
Le roi a mis l’accent sur l’unité du Commonwealth en soulignant : « Choisissons au sein de notre famille le langage de la communauté et du respect, et rejetons le langage de la division. » Cependant, sa position sur les réparations est vue par certains comme une tentative de contourner une question épineuse, à un moment où le Commonwealth cherche à s’adapter aux réalités du monde moderne.
Pour de nombreux observateurs, la manière dont le Royaume-Uni gère son implication historique dans la traite des esclaves est un test pour la modernisation du Commonwealth. Contrairement à certaines institutions britanniques et autres nations européennes qui ont commencé à reconnaître leur rôle dans ce commerce tragique, le Royaume-Uni n’a jamais présenté d’excuses officielles. Selon certaines études, les compensations demandées par les descendants d’esclaves pourraient se chiffrer à des centaines de millions, voire des milliers de milliards de dollars.
La rédaction