Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine ont tenu une conversation téléphonique de plus de deux heures ce mardi 18 mars. Cet échange a porté sur la mise en place d’un cessez-le-feu de trente jours, limité aux attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Si Donald Trump s’est félicité d’un « premier pas vers la paix », la Russie a assorti ce cessez-le-feu de conditions strictes, notamment l’arrêt du réarmement et du recrutement militaire ukrainiens, des exigences rejetées par Kiev.
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Cependant, la trêve reste extrêmement précaire. Quelques heures après cet échange, Moscou a mené de nouvelles frappes, lançant six missiles et 145 drones sur l’Ukraine, avec des cibles à Kiev et Soumy, où un hôpital a été touché. Simultanément, la Russie a dénoncé une attaque de drones ukrainiens contre un dépôt pétrolier sur son territoire. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié ces actions de « manœuvre cynique » visant à affaiblir son pays tout en continuant l’offensive.
En Europe, Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont salué cette initiative avec prudence, appelant à un cessez-le-feu global, vérifiable et durable. De son côté, Moscou insiste sur l’arrêt des livraisons d’armes occidentales à Kiev, une exigence qui pourrait mettre à l’épreuve les relations entre Washington et ses alliés.
Les discussions sur un éventuel cessez-le-feu élargi sont prévues pour le 23 mars à Jeddah, en Arabie saoudite. La délégation américaine sera conduite par le secrétaire d’État Marco Rubio et le conseiller à la Sécurité nationale Mike Waltz.
A.K.S./ La rédaction