Depuis le 18 mars, Gaza fait face à une crise humanitaire exacerbée par les bombardements, mais aussi par une privation d’eau orchestrée. En bloquant l’accès à l’électricité et au carburant, les autorités israéliennes empêchent le fonctionnement des infrastructures hydrauliques, privant des millions de Gazaouis de cette ressource vitale.
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La principale usine de dessalement de Khan Younis, essentielle à l’approvisionnement en eau, a vu sa production chuter de 17 millions à 2,5 millions de litres par jour. Cette situation pousse de nombreuses personnes à consommer de l’eau insalubre, entraînant une hausse alarmante des infections liées au manque d’hygiène. Selon Médecins Sans Frontières (MSF), près d’un cinquième des consultations effectuées en début d’année concernent des maladies évitables, comme la gale.
Chiara Lodi, coordinatrice médicale de MSF, souligne l’urgence : des enfants souffrent de maladies de peau graves, faute d’accès à l’eau pour maintenir une hygiène de base. Le blocus aggrave non seulement la santé physique, mais aussi les conditions de vie dans un territoire déjà sous pression.
L’utilisation de l’eau comme moyen de pression politique est une violation des droits fondamentaux. La communauté internationale doit intervenir pour restaurer l’accès à l’eau, à l’électricité et au carburant à Gaza. Permettre à une population déjà éprouvée de subvenir à ses besoins essentiels est une priorité humanitaire absolue.
Face à cette souffrance, l’inaction serait une complicité intolérable.
Wilfrid K./La rédaction