Moins d’un mois après avoir emménagé à Matignon, Sébastien Lecornu rend déjà les clés. Il n’aura même pas eu le temps d’accrocher son portrait officiel que l’Élysée annonçait sa démission. Le Premier ministre éphémère quitte donc la scène avant d’avoir pu prononcer sa déclaration de politique générale, un discours qui restera, pour le coup, dans le domaine du virtuel.
Son gouvernement, à peine présenté, aura tenu aussi longtemps qu’une story Instagram : trop semblable au précédent, trop tiède pour ses soutiens, trop « macroniste » pour ses détracteurs. À droite, on a haussé les épaules ; à gauche, on a levé les yeux au ciel. Devant tant d’unanimité, Lecornu a préféré tirer sa révérence, une façon élégante d’éviter le naufrage avant d’avoir quitté le port.
Troisième démission en moins d’un an : le record commence à ressembler à une série Netflix sur l’usure du pouvoir. Pendant que les oppositions réclament une dissolution, Emmanuel Macron, lui, cherche désespérément un nouveau Premier ministre… capable de survivre plus longtemps qu’une pastèque en plein soleil.
La rédaction
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