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AFRIQUE : TROISIÈMES MANDATS, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE

Oct 27, 2024
Afrique Troisieme Mandat W

La question des troisièmes mandats présidentiels en Afrique continue de susciter de vifs débats et tensions. De nombreux chefs d’État, après deux mandats, modifient les constitutions ou les interprètent pour prolonger leur présence au pouvoir. Cette pratique représente une menace sérieuse pour la démocratie et le principe de l’alternance, pilier fondamental de tout système politique stable.

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Les défenseurs du troisième mandat justifient souvent leur démarche par la nécessité de poursuivre des réformes ou de garantir la stabilité du pays. Ils affirment qu’un changement de leadership pourrait être synonyme de chaos ou de recul économique. Cependant, cette vision ignore la capacité de nombreux pays africains à gérer des transitions démocratiques pacifiques, comme le montrent les exemples du Ghana, du Sénégal, du Bénin ou du Botswana. Ces pays ont su prouver que le respect des règles constitutionnelles n’est pas un obstacle au développement, mais au contraire une source de stabilité.

En réalité, la prolongation des mandats au-delà des limites constitutionnelles fragilise les institutions et érode la confiance des citoyens dans le processus électoral. Les tentatives de révisions constitutionnelles se heurtent souvent à une opposition populaire forte, entraînant des manifestations, des violences et un climat de répression. En Guinée ou en Côte d’Ivoire, les modifications constitutionnelles pour permettre un troisième mandat ont plongé ces pays dans des crises sociopolitiques profondes.

Au-delà des frontières nationales, ces pratiques ont aussi un coût diplomatique. Les partenaires internationaux, qui soutiennent le développement et la stabilité en Afrique, perçoivent ces dérives comme un recul démocratique. Cela peut nuire à la coopération et compromettre les efforts de développement.

Il est temps que les dirigeants africains comprennent qu’un véritable leadership se mesure à la capacité de préparer une transition pacifique et de respecter les lois. Pour construire un avenir stable et prospère, il est essentiel de respecter le choix des urnes et de laisser place à une nouvelle génération de leaders. L’Afrique mérite une démocratie qui privilégie le changement par les urnes, et non par les amendements constitutionnels.

 

Wilfrid K./La rédaction

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